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Le billet suivant est mon Mardi en Musique du 11 juin 2019
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Notre
deuxième billet dans notre série considère une œuvre peu programmée
(quoiqu’elle a fdait l’objet de plusieurs concerts en cette Année Berlioz).
La
discographie Berlioz, comme je l’ai discuté sommairement dans le billet
précédent, compte sa Symphonie Fantastique comme un des incontournables
du compositeur. Comme certains l’ont souligné sur le fil de discussions
précédent, cette symphonie « à programme » défie le carcan
traditionnel de la symphonie « classique », usant d’imagerie musicale
et faisant un usage particulièrement notoire du stratagème du leitmotiv,
ou de l’idée fixe.
Le
catalogue Berlioz identifie cette symphonie par l’opus 14 (œuvre no. 48 du
catalogue Holoman) . L’opus 14 b (ou Holoman 55b) est réservé au monodrame
lyrique Lélio ou le retour à la vie. Cette assignation nourrit le
folklore qui veut que Lélio soit la « suite » de ladite Fantastique.
Selon Wikipedia , Berlioz écrit que l’œuvre « doit être entendue immédiatement après la
Symphonie Fantastique, dont elle est la fin et le complément. ». Le nom
"Lélio" est tiré du héros d'un roman de George Sand, La dernière
Aldini, paru en 1832 – tout ce temps, je croiyais que c’értait un espèce de
surnom dérivé de « Berlioz ». Bof!
Composé en
Italie en 1831, elle a été créée au Conservatoire de Paris le 9 décembre 1832.
Elle a été révisée pour une représentation à Weimar à la demande de Franz Liszt
en 1855 et publiée l'année suivante.
Lélio est
divisé en six parties présentées par un acteur debout sur scène devant un
rideau cachant l'orchestre. Les monologues dramatiques de l'acteur expliquent
la signification de la musique dans la vie de l'artiste.
L'œuvre
débute et se termine avec le thème de l'idée fixe, liant Lélio à la Symphonie
fantastique et, tout comme la symphonie, Lélio est inspiré des amours tragiques
de Berlioz - avec Harriet Smithson pour la symphonie, avec Camille Moke pour
Lélio, femmes qui ont rompu leurs fiançailles avec le compositeur, lui faisant
alors songer au suicide. Par la suite, Berlioz donna une interprétation
différente, disant que la symphonie et Lélio parlent de Harriet Smithson (qui
devint sa femme par la suite).
Alors que
la Fantastique décrit l'artiste désespéré essayant de se tuer par surdose
d'opium, ceci créant une série de visions de plus en plus terrifiantes. Lélio
parle de l'artiste se réveillant de ses rêves, méditant sur Shakespeare, sa vie
triste et sur le fait de ne pas avoir de femme ; il décide alors que s'il ne
peut pas oublier cet amour non partagé, il s'immergera dans la musique ; il
dirige alors avec succès un orchestre sur une de ses nouvelles compositions et
l'histoire « finit bien ».
Cette œuvre
est en six parties :
- Le pêcheur. Ballade - Sur une traduction de la ballade de Goethe Der
Fischer.
- Chœur d'ombres - Une évocation de l'atmosphère fantomatique d'Hamlet de
Shakespeare, cette pièce réutilise des morceaux de la cantate Cléopâtre
(H. 36)
- Chanson de brigands - Une célébration de la liberté par des bandits en Calabre.
- Chant de bonheur - Souvenirs - La musique provient de la cantate La mort
d’Orphée (H. 25).
- La harpe éolienne, pour orchestre seul - la musique provient de la même cantate. La
harpe éolienne est un important symbole de l'inspiration artistique dans
le romantisme.
- Fantaisie sur la "Tempête" de Shakespeare - Partie pour orchestre et
chœurs, chantée en Italien, basée sur la pièce de Shakespeare. Repris de
fantaisie chorale antérieure (H. 52 et 36)
Contrairement
à la Fantastique, la discographie de Lélio est beaucoup moins étoffée. La
version retenue, qui date d’une douzaire d’années, est narrée en français par
le baryton lyrique Jean-Philippe Lafont, accompagné par l’Orchestre de la
Radiodiffusion Danoise sous Thomas Dausgaard. Les autres solistes et les
choeurs sont danois.
Bonne
écoute!
Hector
BERLIOZ (1803-1869)
Lélio ou
le retour à la vie,
op. 14b [H. 55b]
monodrame
lyrique en six parties (1831, rev. 1855)
Gert Henning-Jensen, ténor (Horatio)
Sune
Hjerrild, ténor (La Voix imaginaire de Lélio)
Jean-Philippe
LaFont, baryton (Le Capitaine) et narrateur
DR
KoncertKoret (chœurs)
Fredrick
Malmberg, maître des chœurs
DR
SymfoniOrkestret
Thomas
Dausgaard, direction
Enregistrement :
juillet et août 2004
Chandos
10416
Internet Archive - https://archive.org/details/16LelioOuLeRetourALaVieOp.
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