mardi 12 février 2019

Richard Strauss - Berliner Philharmoniker · Herbert von Karajan ‎– Eine Alpensinfonie


Le billet suivant est mon Mardi en Musique du 12 février 2019 


Notre billet de cette semaine entame une courte série de réflexions  sur des poèmes symphoniques et œuvres concertantes de Richard Strauss.

Gustav Mahler et Richard Strauss se sont rencontrés en tant que jeunes chefs à Leipzig en 1887. Ils ont gardé contact jusqu'à la mort de Mahler en 1911 (l'année de la première représentation de Der Rosenkavalier). Mahler lui-même a décrit leur relation comme celle de deux mineurs creusant des tunnels dans des directions opposées dans l'espoir de se rencontrer à mi-chemin. C'étaient deux hommes qui divergeaient dans leurs moyens et objectifs musicaux autant que dans leurs tempéraments et leurs personnalités, mais qui exerçaient une forte fascination l'un pour l'autre. Mahler dirigea la Sinfonia Domestica de Strauss en 1904 et Strauss, à son tour, défendit la musique de Mahler, en particulier les Deuxième et Troisième Symphonies.

Le penchant de Strauss pour la une musiue « vivante » justifie entièrement cette symphonie alpestre, mais il faut reconnaître qu’il pensait probablement à la mort de Mahler lorsqu’il l’a écrite (ou du moins l’a commencée); à la toute fin, l’orchestre développant le son épais de l’obscurité et, à mesure que le thème de la marche se couche et s’endort, cela peut être très émouvant (les cloches sont un autre hommage).

Cette Symphonie alpestre reste très descriptive comme l'atteste les sous-titres des différentesparties : dépeignant onze heures (du lever du jour à la tombée de la nuit suivante) passées à gravir une montagne. L’exécution commandee environ 115 musiciens, y compris l'opérateur d’éoliennes et de machines à tonnerre. Parmi les autres caractéristiques, citons une section de  vents élargie, un grand groupe de cuivres, comprenant 12 cors hors- scène, 2 harpes et une phalange de 64 cordes.

L’enregistrement de cette semaine (acquis format vinyle DDA) la première version numérique de l’œuvre et met en vedette Karajan et son orchestre de Berlin. Le disque a connu un grand succès critique. En tant qu’auditeur, vous pouvez apprécier soit à la structure symphonique de l'œuvre, en contempler le sens profond ou vous laisser aller à l'orchestration de Strauss - ou vous pouvez faire les trois en même temps, comme semble le faire Karajan dans cette performance. Ni l’œuvre elle-même, ni la montagne qu’elle représente ne semblent aussi majestueuses aux mains d’autres chefs d’expédition.

Bonne écoute








Richard STRAUSS (1864 –1949)
Eine Alpensinfonie, op. 64 [TrV 233]
Berliner Philharmoniker
Herbert von Karajan, direction

Label: Deutsche Grammophon ‎– 2532 015
Format: Vinyl, LP (DDA), 1981

DISCOGS - https://www.discogs.com/Richard-Stra...elease/3544550

Internet Archive - https://archive.org/details/01RichardStraussEineAlpensinfon

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