Notre montage # 256 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast256 |
=====================================================================
Le son
distinctif du hautbois et de ses compères le cor anglais et l’oboe
d’amore lui accorde une place de choix parmi les bois d’un
orchestre; c’est d’ailleurs l’instrument qui donne le ton – sinon la note
d’accord – avant le début d’un concert.
Je n’ai pas
de données officielles qui supportant mon impression, mais il me semble que de
tous les vents, l’instrument soliste qui prévaut dans le répertoire concertant
est le hautbois et non la flûte, la clarinette ou la trompette. Le berceau du
concerto, l’Italie et Venise en particulier – se frottera au concerto pour
hautbois et à la polémique autour de son usage vis à vis celui du violon comme
instrument soliste. Vivaldi approchera le hautbois comme un substitut du
violon – hormis le fait qu’il doit accommoder la respiration et le diapason de
l’instrument. D’ailleurs, Vivaldi propose le violon comme instrument substitut
s’il n’y a pas de hautbois…
Son
confrère Tomaso Albinoni, un compositeur de pages lyriques, qui a
d’ailleurs épousé une cantatrice, approche le hautbois plutôt comme une voix et
non pas comme un autre instrument – un modèle qui sera calqué par beaucoup
d’autres compositeuirs. Il composera des douzaines de concerti et autres
sonates accompagnées par des cordes pour cet instrument.
Domenico
Cimarosa était
surtout connu pour ses pages lyriques, comme Albinoni, mais il a également
laissé une trentaine de sonates pour clavier, inspirées d’un autre grand
Domenico (Scarlatti). En 1949, le compositeur Australien Arthur Benjamin
regroupe quatre de ces sonates et en crée un concerto pour hautbois et cordes.
Les deux
derniers titres de notre montage impliquent eux aussi des compositeurs de
musique lyrique. Vincenzo Bellini laisse peu de musique autre que des
opéras,m nais une de ces pages est ce joli concerto pour hautbois qui date de
1823.
Parmi les
œuvres tardives de Richard Strauss on compte son ravissant concerto pour
hautbois, une œuvre qu’on doit apparemment à la rencontre fortuite entre
Strauss et un soldat américain, John de Lancie, qui était avant son enrôlement
dans l’armée premier hautbois de l’Orchestre Symphonique de Pittsburgh.
Cantonné à Garmisch peur après la Deuxième Guerre Mondiale, il profite de
l’occasion pour visiter le vieux compositeur et lui demande s’il n’avait jamais
considéré composer un concerto pour son instrument. Quelques mois plus tard,
Strauss complète ce concerto et il sera créé à Zurich. Il accorde le droit de
créer le concerto aux USA à de Lancie qui, alors, était un membre associé des
bois du Philadelphia Orchestra et non premier pupitre. Pour des raisons de
décorum, de Lancie cède la première à un confrère d’un autre orchestre (celui
de la société CBS), Mitch Miller qui deviendra plus tard une vedette de la télé
américaine comme chef et producteur d’émissions musicales pour le diffuseur.
Promu
premier pupitre et membre pour plus de 30 ans des bois à Philadelphie, de
Lancie jouera finalement le concerto après sa retraite comme membre de
l’orchestre.
Bonne écoute
0 commentaires:
Publier un commentaire