vendredi 14 octobre 2016

La Guerre des Etoiles





Notre montage # 232 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast232


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Le B+B de cette semaine est le premier d’une courte série qui explore la musique de scène – et par le fait la musique de la scène virtuelle des grands et petits écrans. La musique de scène dans ma tête inclut le ballet, mais pas forcément l’art lyrique – opéra, opérette et comédie musicale.

Si on exclut pour l’instant le ballet, on trouve deux formes de musique de scène : la musique dite « incidentale », qui comprend des morceaux créés afin de distraire le public lorsque le rideau est baissé : ouvertures, entr’actes et quelques rares épisodes accompagnés de musique et la « trame sonore », qu’on retrouve plus souvent dans le cas du cinéma et des téléfilms, où la musique est omniprésente et joue un rôle semblable à celui d’un des acteurs, conférant spécifiquement l’atmosphère des situations.

Cet artifice est particulièrement important dans le cas du cinéma muet, où l’absence de dialogue invite cette nécessité. On ne peut imaginer un film muet sans l’apport d’une trame préenregistrée ou interprétée sur le tas, soit par un pianiste ou – dans le cas des temples du cinéma d’antan – avec le versatile orgue Wurlitzer assorti d’effets sonores.

Avec l’avènement du cinéma parlant (et par surcroît de la synchronisation image et son) la musique prend une place de choix : que ce soit dans les comédies musicales et revues diverses, ou dans le cas de films « à grand déploiement », où les studios investissent dans des trames riches interprétées par de grands orchestres. Cet « Age d’or » a sa part de compositeurs : Max Steiner, Franz Waxman, Erich Wolfgang Korngold, Bernard Herrmann, qui dominent le cinéma d’Hollywood et les films épiques du milieu du XXie siècle.

(N’oublions pas les compositeurs établis – Gershwin, Ibert, Prokofiev – et les compositeurs de fortune – Charlie Chaplin et même Clint Eastwood!)

Parmi les grands noms des derniers 50 ans on ne peut contourner celui de John Williams, à qui on doit la majorité des trames des films réalisés par Steven Spielberg et George Lucas. Le fils d’un musicien de Jazz, la famille Williams s’installe à Los Angeles où il entreprend sa formation musicale et après un séjour avec l’Armée de l’Air Américaine (avec laquelle il dirige et fait des arrangements pour son corps de clairon), il parfait sa formation musicale à Juilliard (le piano avec Rosina Lhévinne) et à l’Eastman School, il retourne en Californie et s’installe parmi les studios d’Hollywood, travaillant avec certains des grands compositeurs mentionnés ci-haut comme arrangeur, et composera de musiques pour le cinéma et la télé – Les Joyeux Naufragés et Perdus dans L’espace, pour ne nommer que ces téléséries. Il participe aussi à l’interprétation (au piano) des indicatifs musicaux d’autres compositeurs, dont le fameux solo de Peter Gunn d’Henry Mancini.

C’est en 1974 que Williams entreprend sa longue collaboration avec Spielberg (pour la vaste majorité de ses films). Et Spielberg recommandera Williams à son collègue Lucas pour son projet de film qui deviendra La Guerre des Etoiles – un triptyque original, une trilogie de films « antécédents » et plus récemment la poursuite de l’aventure réalisée par JJ Abrams.

La trame sonore de ces films, une fresque néo-romantique qui rappelle les trames de Korngold ou les compositions de Richard Strauss, fait un usage copieux de leitmotivs, thèmes associés aux personnages principaux qui se transforment suivant l’atmosphère de l’action – tension, danger, romance… Cette musique est facilement reconnaissable et occupe le montage de cette semaine – extraits associés avec les films de la trilogie originale (les épisodes 4, 5 et 6 dans la numérologie Lucas). Les plages retenues sont de la trame originale (dirigée par Williams et interprétée par le London Symphony) et d’une compilation de plages reprises pour les nombreuses rééditions de ces films, et dirigée par le compositeur avec un orchestre assemblé pour la circonstance (le Skywalker Symphony).


Bonne écoute!

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