vendredi 28 octobre 2016

Inspirations Shakespeariennes





Notre montage # 233 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast233


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Le B+B de cette semaine considère des œuvres musicales inspirées ou créées expressément pour les pièces de théâtre de William Shakespeare.

Il n’y a rien d’étrange ici –la tradition des drames de l’ère  Tudor et Stuart inclut au moins une chanson dans chaque pièce. Seules les tragédies les plus profondes évitent l’ajout d’interludes musicaux sauf pour les sons des trompettes et des tambours. Dans ses grandes tragédies, William Shakespeare a défié cette orthodoxie et a utilisé des chansons étonnamment émotives, en particulier dans Othello, le Roi Lear et Hamlet. Shakespeare et musique vont donc main dans la main.

On trouve deux catégories d’œuvres musicales qui sont pertinentes à notre sujet – la musique de scène qui accompagne l’action et des œuvres qui s’inspirent du sujet – ou du dialogue – des pièces du « barde ».

Commençons par deux exemples de musique de scène retenus pour le montage de cette semaine : une suite de sélections de la musique de scène composée par un jeune Erich Korngold pour la pièce Beaucoup de bruit pour rien (titre original Much Ado About Nothing), créée à Vienne en 1920 et y connaissant un succès immédiat.

Il est un peu surprenant de constater que l’œuvre de Shakespeare ne trouvera pas sa palace au Grand Écran. La sortie en 1948 de Macbeth du réalisateur Orson We4lles fut en fait que la quatrième adaptation cinématographique d’une pièce de Shakespeare à Hollywood depuis l’avènement du cinéma parlant. (Henry V de Laurence Olivier étant une production Britannique). Welles confie à Jacques Ibert le soin de créer la trame sonore du film, que le chef Adriano (qui s’exécute au montage) qualifie d’une des pages cinématographiques les plus négligées.

Berlioz découvre Shakespeare lorsqu'une troupe de théâtre anglaise vient donner plusieurs représentations à l'Odéon, en 1827. "(Le) succès de Shakespeare à Paris, aidé des efforts enthousiastes de toute la nouvelle école littéraire, que dirigeaient Victor Hugo, Alexandre Dumas, Alfred de Vigny, fut encore surpassé par celui de Miss Smithson"

Miss Smithson, c’est Harriet Smithson, qui fut l’objet de l’obsession de Berlioz – une aventure assortie d’épreuves qui ne se terminera pas bien ni pour lui ou pour elle. Néanmoins, cette relation nous donne la Symphonie Fantastique, et les pièces telles Roméo et Juliette, Beaucoup de bruit pour rien (qui deviendra Béatrice et Bénédict), et l’ouverture/poème symphonique inspirée par Le Roi Lear, programmée aujourd’hui.

Such Sweet Sorrow du compositeur canadien John Estacio tire son titre d’une intervention de Juliette en vers son cher Roméo (Parting is such sweet sorrow; La séparation est une si douce peine). Dans les notes de programmation qui ont accompagné la création de la courte pièce par le Manitoba Chamber Orchestra, le compositeur fait référence à une vie personnelle en transition, quittant un cheminement établi pour un avenir incertain.


Bonne écoute!


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