Notre montage # 233 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast233 |
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Le B+B de cette semaine considère des œuvres musicales inspirées ou
créées expressément pour les pièces de théâtre de William Shakespeare.
Il n’y a rien d’étrange ici –la tradition des drames de l’ère
Tudor et Stuart inclut au moins une chanson dans chaque pièce. Seules les
tragédies les plus profondes évitent l’ajout d’interludes musicaux sauf pour
les sons des trompettes et des tambours. Dans ses grandes tragédies, William
Shakespeare a défié cette orthodoxie et a utilisé des chansons étonnamment
émotives, en particulier dans Othello, le Roi Lear et Hamlet.
Shakespeare et musique vont donc main dans la main.
On trouve deux catégories d’œuvres musicales qui sont pertinentes à
notre sujet – la musique de scène qui accompagne l’action et des œuvres qui
s’inspirent du sujet – ou du dialogue – des pièces du « barde ».
Commençons par deux exemples de musique de scène retenus pour le montage
de cette semaine : une suite de sélections de la musique de scène composée
par un jeune Erich Korngold pour la pièce Beaucoup de bruit pour rien
(titre original Much Ado About Nothing), créée à Vienne en 1920 et y
connaissant un succès immédiat.
Il est un peu surprenant de constater que l’œuvre de Shakespeare ne
trouvera pas sa palace au Grand Écran. La sortie en 1948 de Macbeth du
réalisateur Orson We4lles fut en fait que la quatrième adaptation
cinématographique d’une pièce de Shakespeare à Hollywood depuis l’avènement du
cinéma parlant. (Henry V de Laurence Olivier étant une production
Britannique). Welles confie à Jacques Ibert le soin de créer la trame
sonore du film, que le chef Adriano (qui s’exécute au montage) qualifie d’une
des pages cinématographiques les plus négligées.
Berlioz découvre Shakespeare lorsqu'une troupe de théâtre anglaise vient donner
plusieurs représentations à l'Odéon, en 1827. "(Le) succès de Shakespeare
à Paris, aidé des efforts enthousiastes de toute la nouvelle école littéraire,
que dirigeaient Victor Hugo, Alexandre Dumas, Alfred de Vigny, fut encore
surpassé par celui de Miss Smithson"
Miss Smithson, c’est Harriet Smithson, qui fut l’objet de l’obsession de
Berlioz – une aventure assortie d’épreuves qui ne se terminera pas bien ni pour
lui ou pour elle. Néanmoins, cette relation nous donne la Symphonie
Fantastique, et les pièces telles Roméo et Juliette, Beaucoup de bruit pour
rien (qui deviendra Béatrice et Bénédict), et l’ouverture/poème symphonique
inspirée par Le Roi Lear, programmée aujourd’hui.
Such Sweet Sorrow du compositeur canadien John Estacio tire son
titre d’une intervention de Juliette en vers son cher Roméo (Parting is such
sweet sorrow; La séparation est une si douce peine). Dans les notes de
programmation qui ont accompagné la création de la courte pièce par le Manitoba
Chamber Orchestra, le compositeur fait référence à une vie personnelle en
transition, quittant un cheminement établi pour un avenir incertain.
Bonne écoute!
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