| Le billet suivant est un de mes Quinze que j'en pense pour le mois de mars 2016. |
Il m’arrive à l’occasion de débusquer des trouvailles sur Internet, et le partage d’aujourd’hui est un exemple de trouvaille inattendue.
Alors que j’étais aux études, en 1986 plus précisément, j’avais croqué sur cassette la diffusion d’un concert en direct sur les ondes de la chaîne anglaise de Radio-Canada (CBC Stereo, qui est aujourd’hui la deuxième chaîne du réseau anglais). Ce qui était particulier du concert était l’orchestre (celui de Montréal, rarement mis en vedette sur cette chaîne, une tâche réservée au réseau français…) et de plus sous la baguette d’un chef invité, Günther Herbig (qui dirigea le Toronto Symphony de 1988 à 1994).
En faisant des recherches récemment autour de certaines de mes archives audio, j’ai découvert un enregistrement numérique de ce même concert sur la Toile, animé par le regretté Henri Bergeron (1925-2001). M. Bergeron, pour ceux de ma génération, est l’idéal du présentateur de télévision et, de plus, un pionnier des médias au Canada.
Né au Manitoba dans une petite maison de pionnier, c'est au cours de ses études au Collège des Jésuites de Saint-Boniface et de son doctorat en droit à l'Université du Manitoba qu'il se découvre un vif intérêt pour le spectacle et les communications. Pionnier de la radio, il devient annonceur à CKSB-Saint-Boniface (1946) -premier poste de radio francophone dans l'ouest canadien- , directeur des programmes à CKCH-Hull (1949-1952) et premier animateur francophone à la télévision de Radio-Canada à Montréal (1952).
Pour plusieurs, comme moi, Henri Bergeron, c’est l’élégant présentateur vêtu d’un smoking, qui introduit les téléthéâtres et concerts dans le cadre de l’émission hebdomadaire Les Beaux Dimanches (de 1966 à 1983), la vitrine de la télé culturelle au Canada français pendant une trentaine d’années. M. Bergeron prêta sa voix aux concerts de l’Orchestre de Cleveland sur le FM de Radio-Canada (aujourd’hui Espace Musique), donc pas de surprise qu’il soit présentateur – en Anglais, par surcroit – des concerts de l’Orchestre Symphonique de Montréal pour la distribution internationale d’émissions de notre radio publique.
Le programme du concert renferme des pièces au cœur du répertoire de l’OSM sous Charles Dutoit – le concerto pour violon de Stravinski etTzigane de Ravel, avec comme artiste invité Salvatore Accardo, et deux symphonies, une de Haydn (en lever de rideau) et l’incontournablecinquième de Beethoven.
Sous Franz-Paul Decker, un des prédécesseirs de Dutoiut à l’OSM, l’orchestre avait acquis une certaine aisance dans le répertoire Germanique. Sous Dutoit, on affirme le caractère « français » de l’orchestre, et le fait qu’un chef invité ait su soutirer un son claire,ent « allemand » de cet orchestre est digne de mention.
Bonne écoute… Nostalgique!
Concert de l'Orchestre Symphonique de Montréal (27 mai, 1986)
Gunther Herbig, chef invité
Joseph HAYDN (1732-1809)
Symphonie no. 95, en ut mineur, Hob.I:95
Igor STRAVINSKI (1882-1971)
Concerto pour violon en ré majeur (1931)
Salvatore Accardo, violon
Maurice RAVEL (1875-1937)
Tzigane, rhapsodie de concert pour violon et orchestre, MR 76
Salvatore Accardo, violon
Ludwig van BEETHOVEN (1770-1827)
Symphonie no. 5, en ut mineur, op. 67
Hyperlien - http://pastdaily.com/2015/11/04/salv...-week-concert/
Internet Arvchive - https://archive.org/details/OSMHerbigAccardo1986Part1
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