jeudi 15 octobre 2015

Vivaldi - New Philharmonia Orchestra - Leopold Stokowski ‎– Le Quattro Stagioni



Le billet suivant est un de mes Quinze que j'en pense pour le mois d'octobre 2015.



La revanche du vinyle fait un retour ce mois-ci avec un enregistrement vieux de presque 40 ans et, par surcroît, un « plaisir coupable » - si ça se dit ainsi en français…

La discographie des Quatre Saisons de Vivaldi

Parmi les « tubes » incontournables de la musique classique on trouve les quatre saisons de Vivaldi. Un peu comme beaucoup de la musique de Bach, Vivaldi n’est pas forcément un compositeur privilégié par les artistes des premières heures du disque. Selon Wikipedia, le premier enregistrement de l’intégrale des Quatre Saisons fait l’objet d’un certain litige.
Selon plusieurs, c’est un enregistrement du violoniste Alfredo Campoli (tiré d’acétates-témoins d'une émission de radio française) datant de 1939 qui se mérite cet honneur. Le premier enregistrement électrique par Bernardino Molinari date de1942. Cet enregistrement est émis en Italie et par la suite aux États-Unis sur six 78-tours double face dans les années 1940.

En dépit d’avoir été annoncé à tort comme le « premier enregistrement » sur sa pochette, on reconnaitra que la première intégrale « sérieuse » et reconnue comme tel par les mélomanes est celle du violoniste Louis Kaufman, réalisé à New York lors de «temps morts» de studio (souvent la nuit…) . On crédite cet enregistrement comme celui qui amorce la renaissance de ces concerti, si on veut. L’intégrale Kaufman  a remporté le Grand Prix du Disque en 1950, fut élu au Grammy Hall of Fame en 2002, et est retenu en 2003, pour les archives nationales de la Bibliothèque du Congrès américain.

Dans ma collection personnelle, j’ai l’intégrakler Kaufman, celle signée par MM Stangdage et Pinnock (Archiv, 1982) et l’enregistrement d’aujourd’hui, une réédition vinyle d’un enregistrement supervisé par Leopold Stokowski à Londres avec le « new » Phlharmonia (London/Decca, 1966)
Pourquoi est-ce un plaisir coupable? Je suppose que c’est à  cause de son aspect "big band". Parmi toutes les versions – anachroniques – pour grand orchestre des Quatre Saisons, celle que j’affectionne le plus est cette gravure Phase 4 qui regorge des caractéristiques tonaleset de la couleur qu’on associe à Stokowski, tout en restant sincère et complètement délicieuse!

À plus de 45 minutes, l’intégrale est plus lente que la norme (HIP ou autre), mais comme notre soliste Hugh Bean l’a dit de la génération de Stokowski, "ils f disparaitre le temps".

Et Bean sait bien une chose ou deux à propos de cette génération de chefs, ayant servi comme co-leader, puis violon-solo de l’ "old" Philharmonia sous le grand Otto Klemperer. Hugh Bean était, par tous les comptes, l'un des plus meilleurs violonistes britanniques de son temps, un professeur titulaire au Conservatoire Royal de Musique et un chambrist accompli en plus d’œuvrer en concerto. Bean est bien connu pour ses interprétations sur disque du Concerto pour violon d'Elgar et de « Thee Lark Ascending » de Vaughan-Williams, gravés durant la même période que ces Vivaldi.

Bonne écoute!



IMAGE - 
Antonio VIVALDI (1678-1741)
Les Quatre saisons, extraites de "Il cimento dell'armonia e dell'inventione" op. 8 (nos 1-4)
Hugh Bean violon
Charles Spinks, clavecin
New Philharmonia Orchestra
Leopold Stokowski, direction
Entregistré au Kingsway Hall, London, 11 juin 1966
AAA, London VIVA Series, VIV 3


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