mardi 30 novembre 2021

Bob Kerr: mélomane, collectionneur, commentateur radiophonique





Ce Quinze que j'en pense pour novembre 2021 propose notre montage # 372. Il est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast372




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NDLR: Alors que nous revisitons nos activités forumesques dans le cadre de nos « 222 jours de frénésie », B+B explorera à l’occasion des thématiques considérées dans le contexte de nos billets Mardi en Musique et Quinze que j’en pense. Ce billet fut un Mardi en Musique sur notre blog bilingue précédant nos activités sur MQCD Musique Classique, datant du 6 novembre 2012. Le programme et le commentaire sont sensiblement modifiés.

Au Canada, on parle souvent de la théorie des deux solitudes, c'est-à-dire le mariage parfois tendu entre deux cultures fondatrices, une anglaise et l’autre française. Depuis son inception il y a plus de 80 ans, la société Radio-Canada maintient deux solitudes, ou deux voix distinctes – l’une en français, et l’autre en anglais.

Le diffuseur public a donc une copie-conforme en anglais et en français de son service télévisuel, son service de nouvelles, ses chaînes spécialisées et, bien sûr, son service radiophonique qui aujourd’hui déborde sur la toile. Pendant mes années formatrices (si vous me permettez l’expression), et en particulier durant mes années du bac, j’étais un auditeur assidû du FM de la CBC (et non du FM de Radio-Canada). Les deux chaînes avaient une programmation à peu près identique, axée sur la musique classique, le jazz et certains genres musicaux hétérogènes, mais la CBC offrait à mon avis une programmation plus équilibrée. Les temps ont changé depuis lors, et les deux chaînes se sont transformées; l’une est maintenant « ici Musique », avec un cachet musical encore plus hétérogène, l’autre est devenu « CBC Music » moins axée sur le classique.
Je me passerai de commenter sur la radio «classique» d’aujourd’hui, et vais plutôt me lancer dans un exercice de nostalgie, qui implique le sujet de mon billet.

Bob Kerr est le porte étendard de la radio classique anglo-canadienne. Pendant près de 50 ans, M. Kerr a convié ses auditeurs à le joindre dans ses auditions musicales, deux heures chaque jour de semaine, la majorité provenant des studios de la CBC à Vancouver.

C’est à l’insistance d’une amie qui croyait qu’il avait une voix digne de la radio que Kerr se pointe à la station de radio CFCN à Calgary, où en 1947 il anime une émission de musique classique légère Afternoon Concert. Ensuite, il change le format de son émission, passant d’une programmation rigide et scriptée au format improvisé du disc-jockey, du jamais vu au Canada pour la musique classique, intercalant ses auditions de commentaires, d’entrevues avec des musiciens de passage, etc. En 1960, Kerr est sollicité par la radio d’État, et déménage ses pénates à Vancouver et y animera son émission Off the Record (un calembour anglais qui signifie et conversation en privé et extraits du disque). Cette émission fut proposée localement jusqu’en 1973, où elle joint la grille-horaire nationale jusqu’à la retraite de son animateur en 1996.

Collectionneur avide, sa collection occupait deux chambres et une partie du hall d’entrée de son domicile! Depuis cette collection, Kerr planifiait ses sélections pour son émission quotidienne. Ses goûts musicaux touchant le spectre complet de la musique de concert, avec une affection particulière pour des œuvres obscures. Il pouvait programmer une symphonie de Mahler, suivie de musique brésilienne pour guitare. Les jeudis étaient dédiés exclusivement à l’orgue (Bach, Buxtehude, Vierne, Widor, …), et le vendredi au ballet.

Les indicatifs musicaux de Kerr – le bergamasque des airs de danses anciennes de Respighi, et le canon de Pachelbel en terminant, Paillard étant sa version de prédilection.

Kerr nous quitta en 2003 à l’âge de 84 ans.

Ma playlist se veut un hommage à Kerr, assorti de ses indicatifs d’ouverture et de clôture, et des plages entendues jadis entre treize et quinze heures les jurs de semaine.

Bon souvenir!


vendredi 19 novembre 2021

Beethoven: 3 Trios





Notre montage # 371 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast371



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Pour le mois de novembre, je proposerai l’intégrale des trios pour piano de Beethoven, tirés d’un partage du label Brilliant Classics sur YouTube. L’écrin en question contient cinq compacts, et afin de les programmer sur ma chaïne Pod-O-Matic, j’use de cinq créneaux de programmation et le quatrième créneau est aujourd’hui. Ainsi, ce billet est la convergence de deux séries : B+B et Intégralement Vôtre.

L’entrée en matière aujourd'hui, le Trio en si bémol majeur, op. 11, fait partie d'une série d'œuvres de musique de chambre, dont beaucoup impliquent des instruments à vent en raison de leur popularité et de leur nouveauté à l'époque. Le trio est composé pour piano, clarinette (remplacée ici par le violon) et violoncelle (parfois remplacé par le basson). Beethoven a dédié ce trio pour piano à la comtesse Maria Wilhelmine von Thun. L'œuvre est aussi parfois connue sous le surnom de "Gassenhauer". Un "Gassenhauer" désigne généralement un air (normalement simple) que beaucoup de gens (dans les rues, ou Gassen) ont repris et chanté ou sifflé pour eux-mêmes. Dans le troisième mouvement, Beethoven propose neuf variations sur un thème du dramma giocoso alors populaire « L'amor marinaro ossia Il corsaro » de Joseph Weigl. Cette mélodie particulière, "Pria ch'io l'impegno" ("Avant d'aller travailler"),  était si populaire qu'elle pouvait être entendue dans de nombreuses ruelles de Vienne.

Dans la même veine, les « Variations Kakadu » est le surnom donné à l'ensemble de variations pour trio avec piano de Beethoven sur le thème « Ich bin der Schneider Kakadu » de Wenzel Müller. L'œuvre est le dernier des trios pour piano de Beethoven à être publié. L'œuvre se distingue par le contraste entre son introduction solennelle et les légères variations qui suivent.

Beethoven était connu pour recycler les mélodies et circulait de nombreuses éditions et arrangements pour différentes forces. Pour conclure, le Septuor en mi bémol majeur, op. 20 était l'une des œuvres les plus populaires de Beethoven. Le deuxième mouvement de la Sonate pour piano n° 20 partage un thème mélodique avec le menuet du septuor. Vers 1803, Beethoven arrangea tout le septuor en trio pour clarinette (encore une fois, la remplaça par le violon), violoncelle et piano, et cette version fut publiée comme son op. 38 en 1805.

Bonne écoute!

lundi 15 novembre 2021

Beethoven: L’oeuvre pour trio (Brilliant Classics)

 



Le billet su ivant est un de mes Quinze que j'en pense pour le mois de novembre 2021.


ompacts contenant l'intégralité des trios pour piano de Beethoven ; cet ensemble contient également les œuvres plus courtes pour trio avec piano, des arrangements et la transcription de la Symphonie n° 2 pour trio avec piano, par Beethoven lui-même.

Le trio avec piano existait, sous d'autres formes, bien avant que Ludwig van Beethoven ne mette la main dessus. Mais il était le compositeur qui allait étendre le genre au-delà de toute reconnaissance, utilisant sa créativité implacable pour exploiter le trio avec piano à son plein potentiel.

Beethoven considérait ses trois premiers trios pour piano dignes de son « Opus un »; après ses deux premiers trios dans le style de Haydn, il en écrit un troisième, qui prédit – près de dix ans à l'avance – l'héroïsme de la « période médiane » du compositeur.
Les 2 trios op. 70 forment un pont avec la période tardive et trouvent un équivalent dans les Quatuors à cordes Rasumovsky op. 59. Dans l'« Archiduc », il montra la pure puissance symphonique avec laquelle nous l'associons maintenant.

Le Trio français Eégiaque a déjà été salué par la critique pour son enregistrement de Messiaen et Dusapin (Diapason d'Or !). Ils ont joué le cycle Beethoven à plusieurs reprises dans des séries de concerts, et leurs performances témoignent de leur perspicacité, de leur enthousiasme et de leur culture d'ensemble.

Bonne écoute!


Ludwig van BEETHOVEN (1770-1827)
Oeuvres pour trio (piano, violon et violoncelle)

CD 1
Trio en sol majeur, Op.1, No.2
Trio en ré majeur, Op.70, No.1 (« Fantöme »)
Trio en mi bemol majeur, WoO38

CD 2
Trio e nut mineur, Op.1, No.3
Trio en mi bemol majeur, Op.70, No.2
Variations originales en mi bemol majeur pour Trio, Op.44

CD 3
Trio en mi bemol majeur, Op.1, No.1
Trio en ré majeur (transcr. De la symphonie No.2, Op.36)
Allegretto en mi bemol majeur pour Trio, Hess48

CD 4
Trio en si bemol majeur, Op.97 (« Archiduc »)
Allegretto en si bemol majeur pourTrio, WoO39
Trio en mi bemol majeur, Op. 63, après le quatuor, Op. 4


CD 5
Trio en si bemol majeur, Op. 11 “Gassenhauer”
Variations en sol majeur après Ich bin der Schneider Kakadu, poiro trio, Op.121a
Trio en mi bemol majeur, Op.38 (Arr. du septuor, Op.20)

Trio Élégiaque
Laurent Le Flécher, violon
Virginie Constant, violoncelle
François Dumont, piano

Brilliant Classics 94327
Enregistrements de2012, publication 2013

Site officiel - https://www.brilliantclassics.com/ar...e-piano-trios/

Internet Archive - https://archive.org/details/4-01-piano-trio-in-b-flat-major-op.



vendredi 5 novembre 2021

Mettez vos pendules à l’heure!





Notre montage # 370 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast370


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NDLR: Alors que nous revisitons nos activités forumesques dans le cadre de nos « 222 jours de frénésie », B+B explorera à l’occasion des thématiques considérées dans le contexte de nos billets Mardi en Musique et Quinze que j’en pense. Ce billet fut un Mardi en Musique sur notre blog bilingue précédant nos activités sur MQCD Musique Classique, datant du 13 mars 2012. Le programme et le commentaire sont sensiblement modifiés.

A 2:00 dimanche, les horloges de l'Amérique du Nord (sauf pour la Saskatchewan et l'Arizona) passeront de l'heure avancée (ou heure d’été) à l’heure normale. Depuis un bon nombre d'années le "changement d'heures" a lieu à la mi-mars et est en vigueur jusqu'à la mi-novemnbre, ce qui fait que nous passons à ce mode bizarre plus de jours de l'année que la soi-disant heure normale, celle qui propose le Soleil à son zénith vers midi..

Le raisonnement derrière cette tradition est que pendant l'été, alors que les jours sont plus longs, on veut assurer plus de clarté en soirée - au détriment de la matinée, ce qui est particulièrement bizarre lorsqu'on s'éloigne du solstice, et que le Soleil se lève vers les huit heures..

Beaucoup de pays ont abandonné la pratique, compte tenu du fait que la supposée économie d'énergie est un mythe - puisque l'usage d'électricité pour des fins luminaires est maintenant une fraction de la consommation domestique. Au Canada, on parle d’abandonner la pratique - on consulte les électeurs dans certaines provinces. Toutefois, il est difficile d’imaginer de choisir l’un ou l’autre régime à l’année-longue si nos Voisins du Sud ne font pas de même…

Pour marquer l'occasion, je me suis permis de programmer des musiques qui s'inspirent d'horloges et du temps. Que ce soit la Symphonie de l’horloge de Haydn, ou la danse des heures de Ponchielli.

Alors donc, mettez vos pendules à l'heure et profitez d’une heure de sommeil supplémentaire ce week-end!

Bon souvenir!

 

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