Notre montage # 321 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast321 |
=====================================================================
Pour mon
troisième B+B du mois d’août, ainsi que le dernier billet avant le retour à la
normalité en septembre, je me tourne vers un de nos compositeurs fétiche: Jean-Sébastien
Bach.
Chez Bach,
les termes «suite» et «partita» sont en quelque sorte synonymes, car ce sont
typiquement des séquences de mouvements de danse courtoises. Le montage
d’aujourd’hui en fournit des exemples pour plusieurs instruments solo et pour
orchestre.
La
troisième suite pour orchestre de Bach, composée dans la première moitié du
XVIIIe siècle, demande trois trompettes, timbales, deux hautbois, cordes (deux
parties de violon et une partie pour alto) et une basse continue. Dans le
deuxième mouvement de la suite cependant, seuls les cordes sont impliquées;
c'est le seul mouvement de la suite où tous les autres instruments sont
silencieux. L’ "Air" est écrit pour violon solo, cordes et continu.
Les lignes mélodiques entrelacées des cordes aiguës contrastent avec la
direction rythmique prononcée de la basse.
À la fin du
XIXe siècle, le violoniste August Wilhelmj propose une version du deuxième
mouvement de la Suite de Bach pour violon et accompagnement de cordes, piano ou
orgue. Sur la partition, il avait imprimé auf der G-Saite (sur la corde de sol)
au-dessus de la portée du violon solo, ce qui lui a valu son surnom.
Le montage
d’aujourd’hui comprend également des suites / partitas pour violoncelle solo et
pour clavier. Cependant, j'ai ajouté une paire de suites et de partitas moins
fréquentées pour d'autres instruments solo.
Le
catalogue BWV identifie quatre suites (BWV 995, BWV 996, BWV 997 et BWV 1006a)
ainsi qu'un certain nombre de pièces diverses pour luth solo, souvent entendues
à la guitare. Bach a écrit ses pièces de luth dans une partition traditionnelle
plutôt que dans une tablature de luth, et certains pensent que Bach a joué ses
pièces de luth au clavier. Aucun manuscrit de Bach lui-même de la Suite
en mi mineur pour Luth (joué ici par Julian Bream à la guitare acoustique
moderne) n’existe. Cependant, dans la collection de l'un des élèves de Bach,
Johann Ludwig Krebs, il y a une pièce ("Praeludio - con la Suite da Gio:
Bast. Bach") avec l’indication aufs Lauten Werck ("pour le
clavecin-luth") dans une écriture non identifiée.
Certains
soutiennent que, malgré l’annotation concernant le clavecin-luth, la pièce
était censée être jouée à la luth, comme le montre la texture. D'autres
soutiennent que puisque la pièce a été écrite en en mi mineur, elle serait
incompatible avec la luth baroque accordé en ré mineur. Néanmoins, la suite
peut être jouée avec d'autres instruments à cordes (comme la guitare, la mandola
ou le mandocello) et le clavier, et le cinquième mouvement bourrée est
particulièrement connu des guitaristes.
Pour
compléter le montage, la Partita en la mineur pour flûte solo, BWV 1013, a une
date de composition incertaine. Le découvreur du seul manuscrit autographe
survivant de la Partita, Karl Straube, cependant, on a depuis démontré que cela
avait été fait par deux copistes. Bien que leurs noms soient inconnus, l'un
d'eux semble être identique au scribe principal d'un autre manuscrit (contenant
les sonates et les partitas pour violon, BWV 1001–1006), qui place cette partie
de la copie de la Partita dans la première moitié des années 1720. Dans un
Mardi en Musique, j'ai partagé une transcription de cette partita avec celles
pour violon, toutes jouées à l'alto. La prestation retenue aujourd'hui, par
James Galway, la restaure dans sa forme prévue.
Bonne écoute
0 commentaires:
Publier un commentaire