lundi 30 septembre 2013

Programmation - septembre 2013

 
Le billet suivant est une reprise provenant du blog I Think You Will Love This Music Too, datant originalement du 30 septembre 2013

Le contenu de la réflexion fut modifiée pour sa reprise sur L'Idée Fixe.


À surveiller en septembre

Le premier lundi de septembre en Amérique de Nord est la fête du travail, et marque la fin de la saison des vacanbces et le retour au boluot ou à nos livres d’école.

Pour aider à fauire la transition, un bloc de montages que j’appellerai “S” pour “Septembre”, des montages qui mettent en évidence la lettre “S”.
Mardi en musique
 

Mardi wen Musique joue le jeu des “S” sauf pour le premier billet de la série…
Quinze que j’en pense sur MQCD Musique Classique
 

De retour après une relâche estivale, Quinze que j’en pense propose des billets le 15 et le 30 de chaque mois sur le forum MQCD Musique Classique.

A compter de septembre, le billet du « 15 » sera notre Sélection Souvenir du mois (le pendant français de ce que je fais le premier mardi du mois sur TalkClassical). Ce mois-ci, un montage datat d’octoibre 2012 qui propose Stravinski qui dirige Stravinski. Notre autre billet ce mois-ci jette un regard sur la musique de Scriabine.

Ne manquez pas aussi la playlist du mois sur MQCD Musique Classique, un ensemble de travsferts vinyl. Cliquez ici pour celle sde septembre.
 
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Pour ceux qui ne veulent rien manquer…

Tous nos billets du mardi et du vendredi, ainsi que nos interventions sur TalkClassical (Pierre’s Tuesday Blog), OperaLively (Once or Twice a Fortnight) en anglais Quinze que j’en pense en français et les nouveautés sur notre chaîne YouTube sont également présentées sous forme d’hyperliens sur notre «Fan Page» Si vous êtes assidus de Facebook, il ne suffit que de s’abonner pour que nos notifications se retrouvent dans votre pigeonnier!


« S » pour… Scriabine




Le billet suivant est une reprise d'un Quinze que jèen pense, datant originalement du 30 septembre 2013.

Le contenu de la réflexion fut modifiée pour sa reprise sur L'Idée Fixe.

La réflexion d’aujourd’hui propose une playlist YouTube qui met en évidence trois œuvres majeures et une série de préludes pour piano d’Alexandre Scriabine (1872 - 1913). Certaines des sélections sont également disponibles dans la bibli musicale du forum.

Scriabine est à la musique Russe ce que Schönberg est à la musique germanique – une voix moderne, qui propose une réévaluation des modèles conventionnels. Ce qui est encore plus intéressant, est que cette réévaluation transcende le schisme réel qui existte entre les deux écoles prépondérantes en Russie (pour plus de détails, je vous propose de relire le long essai de Jonathan à ce sujet ).

La musique Russe à la fin du XIX e siècle se veut polarisée, avec ses grands artisans enchâssés dans deux camps distincts : l’école de Saint-Pétersbourg (qu’on identifie spécifiquement par le groupe de la Moguchaya kuchka – ou le groupe des cinq: Balakirev, Mussorgski, Rimski-Korsakiov, Borodine et Cui - et l’école de Moscou, dominée bien sûr par Tchaïkovski.

L’aspect polarisant de cette situation atteint, d’après moi, son apogée lors de la création de la première symphonie de Rachmaninov . Rachmaninov, un élève expulsé du conservatoire de Saint-Pétersbourg, termine sa formation et établit sa réputation au conservatoire de Moscou. Toutefois, sa première symphonie sera créée à Saint-Pétersbourg, sous la direction de Glazounov (un émule du groupe des cinq) et César Cui écrira la critique impitoyable qui hantera Rachmaninov pour plusieurs années, et l’entraînera dans un cycle néfaste qui exigera l’intervention d’un psychologue-hypnotiste!

Scriabine fut de son vivant un pianiste et compositeur d’importance. Selon le biographe Faubion Bowers « Peu ne furent aussi reconnus de leur vivant, et peu furent oubliés aussi rapidement après leur décès. ».


Durant les années 1880, Scriabine suivra des leçons de piano avec Nikolai Zverev, qui enseigne également un autre talent précoce, Serge Rachmaninov. On peut voir Scriabine (dans son uniforme de cadet) et Rachmaninov (derrièere l’épaule gauche du maître) sur la photo de groupe ci-haut. Scriabine et Rachmaninov partagent non seulement le même maître, ils sont tous deux issus de familles aristocratiques, et seront des étudiants au conservatoire de Moscou (promotion de 1892).

L’oeuvre de Scriabine (comme celle de plusieurs compositeurs tels Schönberg ou Stravinski) évolue; suivant au départ un style lyrique (qui rappelle Chopin), et se transforme dans un langage moderne – développé indépendemment de la Deuxième Ecole Viennoise ou autres cercles d’influence contemporaines – qui use de dissonance et même d’aspect mystiques.

Scriabine est considéré à la fois innovateur et controversé – néanmoins il influence des compositeuirs occidentaux (tel Roy Agnew) et soviétiques (Prokofiev et Stravinski). Son confrère Rachmaninov et les grands pianistes Russo-soviétiques (Horowitz et Gilels) furent de grands interprètes de son œuvre pour piano. D'ailleurs la Playlist YouTube assemblée pour la circonstance propose un enregistrement Stéréo de la 3e sonate et d’un groupe de préludes interprétés en 1955 par Horowitz. Il faut noter que, même si Scriabine est un diplômé en piano, on ne peut le comparer pianistiquement à Rachmaninov. Autant Rachmaninov pousse l’enveloppe de la performance pianistique, Scriabine pousse plutôt l’envelope des traditions musicales de son époque.

Son unique concerto pour piano est un intéressant compromis entre les grands concerti romantiques et l’exploration cérébrale.

En fin de programme, j’ai retenu le Poème de l’Extase, sous la direction de Pierre Boulez – donc dirigé par un autre incontournable du langage musical moderne. Une lecture incisive.

Bonne écoute!

Alexandre SCRIABINE (1872 - 1913)

Sonate pour piano no. 3 en fa dièse mineur, op. 23 ('Etats d'âme')
Préludes (sélections)
  • op. 11 n°1 (ut majeur)
  • op. 11 n°10 (ut dièse mineur)
  • op. 11 n°9 (mi majeur)
  • op. 11 n°3 (sol majeur)
  • op. 11 n°16 (si bémol mineur)
  • op. 11 n°13 (sol bémol majeur)
  • op. 11 n°14 (mi bémol mineur)
  • op. 15 n°2 (fa dièse mineur)
  • op. 16 n°1 (si majeur)
  • op. 13 n°6 (si mineur)
  • op. 16 n°4 (mi bémol mineur)
  • op. 27 n°1 (sol mineur)
  • op. 31 n°2 (fa dièse mineur)
  • op. 48 n°3 (ré bemol majeur)
  • op. 67 n°1 (Andante)
  • op. 39 n°2 (ré majeur)
Vladimir Horowitz, piano

Concerto pour piano en fa dièse mineur, op. 20
Margarita Fyodorova, piano
Orchestre Symphonique de Radio-Moscou
Fuat Mansurov, direction

Symphonie no.4 en ut majeur, op. 54 ('Le Poème de l'extase')
Chicago Symphony Orchestra
Pierre Boulez, direction


dimanche 15 septembre 2013

Stravinski dirigie Stravinski




Le billet suivant est une reprise d'un Quinze que j'en pense, datant originalement du 15 septembre 2013. 

Ce billet reprend le Montage # 75 (Commentaire original: http://itywltmt.blogspot.ca/2012/10/montage-75-birthdayanniversaire-igor.html )

Ma thématique du mois pour septembre implique la lettre « S », et le montage que je sors du coffre-fort aujourd’hui en est un du mois d’octobre 2012, marquant le 50e anniversaire d’une initiative de la maison Columbia.

En 1962, et afin de souligner son 80e anniversaire de naissance, la maison Columbia approche Stravinski et lui propose de superviser l’enregistrement de toutes ses œuvres. Si on se limite à l’œuvre pour orchestre (incluant ses ballets et ses opéras), il s’agît-là d’une entreprise colossale. Comme le court clip ci-dessous le documente, M. Stravinski quoiqu’octogénaire est en grande forme, et fait preuve d’une patience et d’un engagement éloquents:


La série d’albums ont comme sous-titre commun « Stravinski dirige Stravinski », quoique certaines œuvres seront dirigées par son collègue et biographe Robert Craft sous la supervision directe du compositeur.

Souvent, l’orchestre sera l’éponyme « Columbia Symphony Ortchestra », un ensemble de fortune assemblant des musiciens locaux – soient basés à Hollywood ou New-York, tout dépendant du lieu d’enregistrement – une formule adoptée par Columbia pour les enregistrements signés par Bruno Walter quelques années auparavant.

Un des sutres orchestres retenus par Stravinski pour cette intégrale sera l’orchestre de Radio-Canada à Toronto (ou le CBC Symphony Orchestra), formé principalement de musiciens de l’orchestre symphonique de Toronto augmentés par des surnuméraires (dont le violon-solo Steven Staryk, qui occupait à ce moment-là le poste de violon-solo associé avec le Royal Philharmonic de Londres).

Le montage compte Stravinski et l’orchestre de Radio-Canada dans la Symphonie de Psaumes (joints par la chorale des Festival Singers de Toronto sous le chef de chœurs réputé Elmer Iseler) et le ravissant Scherzo Fantastique.

L’Ebony Concerto, avec le vénérable Benny Goodman comme solisrte, rappelle que ce dernier est un virtuose accompli (important de rappeler que le répertoire classique pour clarinette étant une vocation tardive pour le jazzman). C’est le rival de Goodman, Woody Herman, qui fut le dédicataire du concerto, mais c’est « Benoît Bonhomme » qui fut retenu par Stravinski pour ce testament auidio…

L’œuvre majeure du montage est l’intégrale du ballet l’Oiseau de Feu, dans sa version « originale » de 1910 – un album qui est de ma collection vinyle, ré-émis et retouché numériquement par CBS sur compact.

Je me souviens des notes (de Stravinski) à l’endos de la pochette. Il y expliquait que sa première prestation publique comme chef était cette même partition (un concert-bénéfice pour la Société Internationale de la Croix-Rouge). Stravinski raconte dans ces notes qu’il se souvient du trac et de l’intimidation ressentie lors de cette performance… Le Stravinski de 1962 est certes mieux préparé, et cette lecture est sans doute ma préférée (pas peu dire, pour une œuvre dont la discographie est monstrueuse), et ornée de moments croqués sur le vif. Portez attention quelques mesures avant la fameuse danse infernale, lors d’une accalmie de l’orchestre on peut entendre Stravinski tourner la page de sa partition! Heureusement pour l’auditeur aguerri, cette imperfection est encore présente hormis le retapage numérique.

Bonne écoute!

Igor STRAVINSKI (1882-1971)

Scherzo fantastique, op. 3
CBC Symphony Orchestra sous Igor Stravinski

Symphony of Psalms, pour choeurs et orchestre (1930)
Festival Singers Of Toronto (Dr. Elmer Iseler, maitre des choeurs)
CBC Symphony Orchestra sous Igor Stravinski

Ebony Concerto, pour clarinette et ensemble de jazz (1945)
Benny Goodman, clarinette
Columbia Jazz Band sous Igor Stravinski

L'oiseau de feu (Complet, version originale de 1910)
Columbia Symphony Orchestra sous Igor Stravinski


lundi 2 septembre 2013

 

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