Le billet suivant est une reprise d'un Quinze que j'en pense, datant originalement du 15 février 2013. La diffusion originale fut faite "en tandem" avec I Think You Will Love This Music Too (Montage # 92) |
La thématique du mois de février 2013 pour mes blogs et baladodiffuasions est «mon obsession numéro deux», où je monte des œuvres qui ont en commun le chiffre deux, et aujourd’hui je vous propose d’écouter quatre concerti pour trois instruments concertants: le cor, le violon et le piano.
Compositeur versatile avec une réputation quelque peu entachée par ses choix politiques, Richard Strauss laissera une oeuvre concertante intéressante, incluant un concerto pour violon, ses variations pour violoncelle chevaleresques Don Quichotte, Burleske pour piano et orchestre, un mémorable concerto pour hautbois et – bien sûr – une paire de concerti pour cor. Le premier concerto fut dédié à son père (pendant 40 ans premier corniste de l’orcheestre de la Cour de Bavière), un clacissiste convaincu. Plus de trente ans après le décès de son père et soixante ans après son premier, Strauss retourne à l’instrument, mais cette fois avec un langage musical plus moderne et coloré tout en gardant le lyricisme qu’on associe avec le compositeur.
Parlant de moderne, il n’y a probablement pas plus moderne que Karol Szymanowski, lune des voix importantes (avec entre autres Gorecki, Lutoslawski, Pendecki et Bacewicz) de la musique polonnaise du XXie siècle. Même si son compatriote Chopin a une certaine influence musicale chez Szymanowski, on reconnaît plus le langage moderne de Scriabine, Wagner ou même Debussy et Ravel. Durant les années 1920, Szymanowski fera la navette entre Varsovie, Paris, and Zakopane, une ville située dans le sud de la Pologne. Il y sera exposé aux personnages et airs montagnards de cette région de la Petite-Pologne. Ce sont ces airs qui inspirerint beaucoup de son œuvre de cette époque: les Mazurkas (1924-1925), Stabat Mater (1925-1926), et plus que tous son ballet Harnasie (1923-1931). Le style qu’il développe, moins ésotérique et plus laconique, trouve son apothéose dans son concerto pour violon no. 2. On retrouve ici un concerto hybride mi-lyrique, mi-atonal, un peu comme ceux de Berg et Stravinski.
Compositeur versatile avec une réputation quelque peu entachée par ses choix politiques, Richard Strauss laissera une oeuvre concertante intéressante, incluant un concerto pour violon, ses variations pour violoncelle chevaleresques Don Quichotte, Burleske pour piano et orchestre, un mémorable concerto pour hautbois et – bien sûr – une paire de concerti pour cor. Le premier concerto fut dédié à son père (pendant 40 ans premier corniste de l’orcheestre de la Cour de Bavière), un clacissiste convaincu. Plus de trente ans après le décès de son père et soixante ans après son premier, Strauss retourne à l’instrument, mais cette fois avec un langage musical plus moderne et coloré tout en gardant le lyricisme qu’on associe avec le compositeur.
Parlant de moderne, il n’y a probablement pas plus moderne que Karol Szymanowski, lune des voix importantes (avec entre autres Gorecki, Lutoslawski, Pendecki et Bacewicz) de la musique polonnaise du XXie siècle. Même si son compatriote Chopin a une certaine influence musicale chez Szymanowski, on reconnaît plus le langage moderne de Scriabine, Wagner ou même Debussy et Ravel. Durant les années 1920, Szymanowski fera la navette entre Varsovie, Paris, and Zakopane, une ville située dans le sud de la Pologne. Il y sera exposé aux personnages et airs montagnards de cette région de la Petite-Pologne. Ce sont ces airs qui inspirerint beaucoup de son œuvre de cette époque: les Mazurkas (1924-1925), Stabat Mater (1925-1926), et plus que tous son ballet Harnasie (1923-1931). Le style qu’il développe, moins ésotérique et plus laconique, trouve son apothéose dans son concerto pour violon no. 2. On retrouve ici un concerto hybride mi-lyrique, mi-atonal, un peu comme ceux de Berg et Stravinski.
L’œuvre pour piano du Hongrois Franz Liszt est à la fois variée et massive, à la mesure du virtuose qu’il était. Il nous laissera un premier concerto assez traditionnel et ce second concerto, qui explore les limites du genre, et fait appel à des stratagèmes qui rappellent Wagner et annoncent Rachmaninov. Liszt entreprend la composition de son deuxième concerto pour piano en 1839, le complètera initialement en 1857 pour le reviser maintes fois jusqu’à sa version finale de 1861.
On retrouve ici quatre sections assez distinctes, mais qui s’enchaînent, et sollicitent le pianiste constamment. Un motif que Liszt introduit comme thème de la première section évolue et se métamorphose devant nos oreilles, atteignant une apogée sans pareil lors du coda final; d’ailleurs, le musicologue W.F. Apthorp lui donne le surnom “Les avenrures d’une mélodie”.
La carrière de Camille Saint-Saëns connaît plusieurs périodes: l’enfant prodige, le futuriste, le traditionnel, et finalement le fossile… Entre l’âge de 20 ans et de 61 ans, il compose cinq concerti pour piano, et son second (et sans doute son plus populaire) fut composé nâtivement en 1868, le créant sous la direction du légendaire Anton Rubenstein, la critique ne fut pas élogieuse (On écrira du style du concerto qu’il va de « Bach à Offenbach ».) Plutôt que de suivre la formule sonate-mouvement lent et finale, il opte plutôt pour une paire de mouvements parfois austères en début et fin de concerto, et choisit un élégant et charmant scherzo comme trait d’union.
Bonne écoute!
DETAILS
Richard STRAUSS (1864-1949)
Zweites Konzert pour cor et orchestre en mi bémol majeur, TFV 283
Dennis Brain, cor
Philharmonia Orchestra sous Wolfgang Sawallisch
Camille SAINT-SAËNS (1835-1921)
Concerto pour Piano no. 2 en sol mineur, op .22
Jean-Philippe Collard, piano
Royal Philharmonic Orchestra sous Andre Previn
(Comparez: RubinsteinéMitropouloséNew-York: http://www.mqcd-musique-classique.co...ead.php?t=5142)
Karol SZYMANOWSKI (1882-1937)
Concerto pour violon no. 2, Op.61
Chantal Juillet, violon
Orchestre Symphonique de Montréal sous Charles Dutoit
Franz LISZT (1811 - 1886)
Concerto pour Piano no. 2 en la majeur, S. 125
Ivan Davis, piano
Royal Philharmonic Orchestra sous Edward Downes
(Comparez, Casadesus/Szell/Cleveland: http://www.mqcd-musique-classique.co...ead.php?t=4985)
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