Le billet suivant est une reprise provenant du blog I Think You Will Love This Music Too, datant originalement du 12 août 2011. Le montage (# 17) est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: http://archive.org/details/VacanzeMusicaliInItalia |
Aujourd'hui nous entreprenons la dernière étape de nos séjours musicaux, et il est grand temps!
Après cinq semaines sur la route je commence à rêver à mon lit, et à la bonne vieille rengaine. Autant j’ai hâte de visiter l’Italie, autant je me réjouis de mon imminent retour au bercail.
Vedere Venezia e morire
(Voir Venise et mourir) Historiquement, Morire était une île non loin de Venise. Je ne sais pas s’il s’agît d’une station balnéaire quelconque, mais on peut voir comment l’expression «voir Venise et Morire» peut avoir perdu son sens avec les années…
Un changement au programme habituel, faisant appel à une sélection hors-montage pour entamer notre excursion. Le cornettiste et pédagogue Jean-Baptiste Arban composa une série de variations sur le thème populaire du Carnaval de Venise. Je vous propose donc une audition de ces variations, interprétées brillamment par Wynton Marsalis et la célèbre harmonie, l’Eastman Wind Ensemble. Nous reviendrons plus tard à cette heureuse collaboration.
Concerto sans orchestre
Venise fut également le siège de la musique baroque, et l’orphelinat local - Pio Ospedale della Pietà, - était l’employeur de l’abbé rouquin Antonio Vivaldi. Johann Sébastian Bach, son contemporain, a transcrit un bon nombre de ses concerti, ainsi que ceux d’autres compositeurs italiens.
Un soi-disant concerto italien est fondé sur les timbres contrastés des instruments de l’orchestre, et Bach imite cet effet usant des jeux piano et forte d’un clavecin à deux jeux. Son Concerto Italien, BWV 971 fut conçu expressément pour cet instrument, comme illustré dans la sélection YouTube ci-après.
Notre montage vous propose une interprétation du même concerto sur un piano moderne, par la pianiste et ma compatriote Angela Hewitt. Cet enregistrement fut réalisé suite à sa sélection comme gagnante (de la seule édition) du concours international Glenn Gould en 1985.
Impressions durables
L’Italie a laissé des souvenirs durables, ou inspiré des œuvres, d’Hugo Wolf et Félix Mendelssohn. De ce dernier, je vous propose le Finale de sa quatrième symphonie, surnommée l’Italienne. J’ai choisi une prestation signée Arturo Toscanini avec son orchestre de la NBC.
Naples
Naples est le prochain arrêt sur notre itinéraire. Ici, nous rencontrerons Luigi Danza. Musicien, compositeur et pédagogue napolitain, il a signé plus d’une centaine de chansons et autres airs qui sont associés avec la région. Parmi ses grands succès (endisqués, entre autres, par Pavarotti), on retrouve Funiculì, Funiculà, composé pour l’inauguration du téléphérique (funiculaire) qui gravit le Vésuve. Le cornettiste Herman Bellstedt (à l’instar de M. Arban en début de billet) écrivit une série de variations sur le thème de cette chanson pour cornet à pistons et orchestre, et notre montage vous suggère de nouveau une prestation par Wynton Marsalis et l’Eastman Wind Ensemble.
Rome
Tous les chemins mènent à Rome. Pour Hector Berlioz, ce fut pour le prestigieux Prix de Rome, d’où son Carnaval Romain. Pour le compositeur bolognais Ottorino Respighi, il s’inspira de Rome pour trois de ses plus célèbres compositions: les festivals de Rome, les fontaines de Rome et notre sélection, les pins de Rome. La prestation primée aujourd’hui est de Riccardo Muti avec le Philadelphia Orchestra.
Pour finir en beauté
Comme dernière sélection, j’ai choisi le célèbre Capriccio Italien de Tchaikovski. Cette œuvre, avec son ouverture l’année 1812 et sa Marche Slave, est un choix populaire pour les concerts estivaux en plein-air. L’interprétation est signée Rudolf Barshai appuyé par l’orchestre symphonique de Vancouver.
Tout en fredonnant les airs de Tchaikovski, nous accédons à notre siège pour notre retour au bercail.
Buon ascolto.
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