vendredi 18 novembre 2011

La Deuxième Guerre Mondiale


Le billet suivant est une reprise provenant du blog I Think You Will Love This Music Too, datant originalement du 18 novembre 2011.

Le montage (# 31) est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: 
https://archive.org/details/WorldWarIi_496



Le contenu de la réflexion fut modifiée pour sa reprise sur L'Idée Fixe.


Notre ultime montage dans cette mini-série présente des pièces qui furent composées durant ou inspirées par la Deuxième grande guerre.

Musique de films et de scène

William Walton composa la trame sonore du film brittanique The First of the Few au printemps de 1942, et en tira une séquence, Spitfire Prelude and Fugue plus tard en 1942. Il s'agît ici d'une pièce typique des films de guerre de l'époque, pleine d'énergie et évoquant courage et héroisme.


John WIlliams fut au service de la USAF entre 1952-55, et cette expérience a sans doute aidé le compositeur dans la créaion de trames sonores mémorables, dont sa trame pour la liste de Schindler, le fameux film de Spielberg qui fut primé par le public et la critique. Ses séquences vibrantes pour violon et orchestre (originalement interprétées par Itzhak Perlman) sont particulièrement éloquentes.




Le compositeur Américain Richard Rodgers, qui se distingue avec deux sélections dans notre montage, a surtout fait carrière sur la scène New-Yorkaise, ayant contribué à un très grand nombre de comédies musicales avec les librettistes Lorenz Hart et Oscar Hammerstein II. Avec ce dernier, il monta une production basée sur un roman d'époque, South Pacific, qui mit en vedette le chanteur d'opéra Enzo Pinza. La sélection chorale que j'ai choisie est plutôt cocasse...


Au début des années 50, le télédiffuseur NBC monta une série de documentaires utilisant des bobines de film produites par la US Navy. Pour cette télésérie, Victory at Sea (trad. Victoire sur mer) on engagea Rodgers et son collaborateur de longue date Robert Russell Bennett (émule de Nadia Boulanger), afin de réaliser la trame sonore. Rodgers proposa une douzaine de vignettes musicales, que Bennett développa en une continuité musicale de 13 heures, qu'il dirigea lui-même (avec la NBC Symphony). Bennett arrangea une suite (souvent appelée Symphonic Scenario) qui est proposée aujourd'hui.



Les symphonies russes de la DGM


En survolant les pièces d'envergures les plus mémorables de l'époque, il est triste de rappeler qu'un grand nombre de compositeurs soviétiques furent contraints de rester en URSS durant le conflit, parmi eux Prokofieff et Chostakovich.


Ces deux compositeurs, à l'instar de Nielsen et Sibelius durant la PGM, ont créé une paire de symphoniues qui par leur envergure et teneur sont des documents vivants, illustrant la grande humanité, la persévérance d'un peuple éprové. J'ai intégré des sélections de l'op. 100 de Prokofieff et de la symphonie Leningrad de Chostakovich dans le montage et également intégré des prestations complètes (clips YouTube) des deux oeuvres.




 


Les lamentations


Pour compléter ce commentaire, quelques mots sur deux sélections: War Requiem de Britten et Thrène pour  Hiroshima de Penderecki


Dans les deux cas, nous écoutons des énoncés pacifistes et réprobateurs: dans le cas de Briten, il fait appel au texte Latin du Requiem et y juxtapose des poèmes pacifistes. Le Sanctus est particulièrement touchant.


Le Penderecki, quant à lui, utilise le langage acerbe du néo-clacissisme afin de rappeler la mort quasi gratuite de milliers de Japonais lors de la première déflagration nucléaire.


Bonne écoute!





vendredi 4 novembre 2011

La premiere Guerre Mondiale


Le billet suivant est une reprise provenant du blog I Think You Will Love This Music Too, datant originalement du 4 novembre 2011.

Le montage (# 29) est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: 
https://archive.org/details/WorldWarI



Le contenu de la réflexion fut modifiée pour sa reprise sur L'Idée Fixe.

pcast029 Playlist


Mes prochains montages seront dédiés à la musique des deux grandes guerres, en commençant avec le montage d'aujourd'hui sur la musique inspirée ou composée durant ou près de la Première Guerre Mondiale. Attardons-nous sur les trois oeuvres majeures proposées aujourd'hui.

L'histoire du soldat de Stravinski

L'histoire du soldat est une oeuivre théatrâle"lue, jouée et dansée", une parabole quasi-Faustienne à propos d'un soldat et du diable.


En dépit de ses nombreux succes avec les ballets Russes de Diaghilev, l'exil forcé de Stravinski suite à la révolution Bolchévique le voit dans de beaux draps financiers. De plus, les courants musicaux du temps changent, et le jazz prend son envol et commence à influencer les contemporains du compositeur.

L'histoire est le début d'une nouvelle tranche de compositions (qui incluera Pulcinella), qui nous montre un Stravinsky minimaliste autant dans son approche mélodique que dans les proportions des effectifs (ici, un spetuor d'instruments). On commence à reconnaître l'influence du jazz.


La prestation d'aujourd'hui est la suite de concert adaptée patr le compositeur, interprétée par le Cleveland Orchestra sous Pierre Boulez.
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Maurice Ravel et la PGM

Ravel est l'un d'une poignée de compositeurs qui fut au service des forces alliées durant le conflit. A titre d'ambulancier, il vécut le traumatisme de la guerre, et vit plusieurs de ses camarades succomber durant le conflit. Cette expérience nous donna, entre autre, Le tombeau de Couperin, que je présenterai dans le cadre d'un montage sur le Jour du Souvenir.

Paul Wittgenstein est un pianiste Viennois, qui servit du côté des belligérants, et eut l'infortune d'y perdre son bras droit. Manchot, il entreprit de continuer une carrière de pianiste, et commanda à Ravel un concerto poour son usage.


Ainsi, le concerto pour piano "la main gauche" en ré majeur fut composé entre 1929 et 1930 (au moment que Ravel composait son autre concerto, en sol majeur) et fut créé en 1932 par Wittgenstein à Vienne. 

Il est dit que Wittgensteinn'n'a pas embrassé immédiatement le concerto, lui aussi influencé par le jazz, mais qu'il y prit goût avec le temps. La performance d'aujourd'hui est un enregistrement d'époque avec Wittgenstein et Briuno Walter qui dirige le Concertgebouw d'Amsterdam.

La cinquième de Sibelius

Deux symphonies scandinaves, composées à peu près en même temps, ont ma cote d'amour en ce qui concerne une représentation atmopsphérique de l'aspect humaniste de la PGM. Les cinquièmes de Carl Nielsen et de Jean Sibelius.


Si la symphonie de Nielsen illustre le conflit interne et le triomphe de l'homme sur la Guerre, la symphonie de Sibelius a une genèse très différente.


Suite à une commande du régine Finlandais, coincidant avec son cinquantième anniversaire de naissance, la symphonie fut initialement publiée en 1915 et revisée en 1916 et 1919. Il apparaît que Sibelius traversait un moment difficile dans son cheminement créatif, se croyant négligé et éclipsé par le modernisme exhibé en Europe au tournant du siècle. 

Tout comme ce fut le cas pour Nielsen, il faut croire que Sibélius devait aussi composer avec ses émotions suite à la PGM. Le résultat final, concis et éloquent est probablement sa meilleure symphonie. Le montage prsente une sélection, et ci-bas vous trouverez un hyperlien pour une prestation intégrale, signée 
London Symphony sous Robert Kajanus:



 

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