Le billet suivant est mon Mardi en Musique du 4 mars 2014. Ce billet reprend le Montage # 127 (Commentaire original: http://itywltmt.blogspot.com/2013/10/montage-127-back-to-bach-orgelwerke.html) |
pcast127- Playlist
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Demain sera
le mercredi des cendres, et donc le début de la saison du Carême. Mardi en
Musique pour cette période programmera plusieurs billets mettant en vedette
l’orgue, ses grands compositeurs et ses grands artistes.
La
sélection souvenir d’aujourd’hui amorce donc cette programmation, qui sera
suivie mardi prochain d’une playlist YouTube en hommage à E. Power Biggs et un
Jadis sur Internet proposant des pages d’orgue français. Le sujet du montage
d’aujourd’hui est Jean-Sébastien Bach, et un trio d’artistes et d’orgues allant
du XVIIIe siècle à des factures plus récentes.
En voyant toutes ces colonnades d'os si méthodiquement arrangées, ne penseriez-vous pas être à l'intérieur du grand orgue de Haarlem, contemplant ses mille tuyaux?
Cette
description de la bouche d'une baleine, extraite du roman Moby Dick d’Herman Melville fait référence à l’instrument
historique de la St.-Bavokerk du hamelin néerlandauis d’Haarlem, dont la
construction date de 1735-38, et donc un instrument datant de l’ère Bach.
C’est à la tribune de cet instrument qu’on retrouve le compositeur et organiste
néerlandais Piet Kee dans une performance de huits « petits »
préludes et fugues de Bach.
Selon le
catalogue BWV, après les 21 préludes et fugue majeurs, on ajoute ces huit
préludes et fugues (BWV 553 à 560), originalement attribués à un émule du grand
compositeur, Johann Tobias Krebs. On les a longtemps associés à l’apprentissage
de l’instrument.
Parmi ses
premières compositions pour l’orgue, l’unique Passacaille et fugue de Bach est
une de ses oeuvres ;es plus jouées, et ont servi d’inspiration pour les
compositions sous cette formule, entre autres, par le compositeur du XXe
siècle, l’Anglo-Canadien Healey Willan.
Ian Tracey,
le titulaire des grands orgues de la Cath.drale de Liverpoool, s’exécute ici
sur un instrument moderne Espagnol, retrouvé dans la nef de l’EgliseNoitre-Dame de l’Incarnation de Marabella en Espagne.
Le nom de l’instrument “organo del sol mayor” peut se traduire soit par la
tonalité (sol majeur) ou pour la présence du soleil (sol mayor se traduisant
comme le zenith du Soleil).
Dans
quelques semaines, le facteur d’orgue québécois Casavant et Frères deSt-Hyacinthe dévoilera son “opus 3900” commandé par l’Orchestre Symphonique de Montréal
pour sa salle inaugurée il y a maintenant presque deux ans. L’orgue qui sera
connu sous le nom du “Grand Orgue Pierre-Béique” rend hommage à
l’administrateur responsable pour l’épanouissement du petit orchestre vers la
fin des années 30, et avec l’avènement de chefs tells Klemperer, Markevitch, Mehta et
Dutoit qui ont marqué l’évolution de l’OSM en un grand orchestre de renommée
internationale.
Parmi les
milliers d’autres instruments fabriqués par Casavant, on compte deux orgues
commandés par l’All Saints' Kingsway Anglican Church de Toronto - un premier en
1960 et une reconstruction complète en 2009. C’est sur le premier de ces deux
orgues que Glenn Gould propose des extraits de l’Art de la Fugue.
(Extrait de
ma Chrionique du Disque, février 2013)
Glenn Gould
est un finissant du Conservatoire Royal de Toronto, ce qui inclut des études en
orgue (1942-49), et nous savons également que Gould officiait à l’orgue à
l’église pendant sa jeunesse et ses études musicales. Tout ça pour dire qu’il
n’y a rien de déplacé avec un disque Gould qui considère une œuvre (l’Art de la
Fugue) et au piano et à l’orgue, quoique j’admets qu’il y a quelque chose
d’inusité. Le contraste entre ce que j’appellerais une familiarité excessive
avec cette œuvre au piano et son homologue à l’orgue est évidente. Ceci n’est
pas une atteinte aux capacités d’organiste de notre Glenn – il défend son
instrument et la partition admirablement. Toutefois, les heures insomniaques au
clavier d’un piano nous offrent une performance tout à fait Gouldesqueet celle
à l’orgue est bien en deça des sentiers battus, disons. Le Casavant utilisé ici
est un instrument moins puissant qu’un instrument de tradition germanique, ce
qui permet d’apprécier pleinement l’art de la fugue chez Bach.
Pour ceux
que ça intéresse, voici une vidéo où Gould joue des sélections pour la
télévision de ERadio-Canada vers la fin de sa vie (ca. 1981)
Bonne écoute!
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