mardi 25 mars 2014

La Chronique du Disque (mars 2014)

Le billet suivant est ma Chronique du Disque du 25 mars 2014. 


NDLR: Si vous cherchez plus de détails à propos de mon barème d’évaluation pour la Qualité Sonore et l’Impression Globaleveuillez lire quelques unes de mes chroniques précédentes 


Mes suggestions pour mars



Bach: The Art of Fugue
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Notre sélection souvenir du mois de mars proposait une prestation "incomplète" de l’Art de la Fugue par Glenn Gould, et ma première acquisition ce mois-ci est une version "complète" pour orgue, adaptée par Wolfgang Grasser et jouée sur l'orgue historique Hildebrandt de Naumburg (datant de 1747 et inauguré par Bach lui-même) par Johannes Ernst Köhler. Selon le site Bach Cantatas Köhler exécute les canons sur l'orgue (probablement extratit du même enregistrement) dans le cadre d'un arrangement pour orchestre de chambre de l'œuvre. La discographie propose plusieurs adaptations pour orchestre (dont une de Rudof Barchaï) qui nourrit le débat du déploiement le plus approprié – piano, orgue, orchestre… - pour cette œuvre. . La prestation retenue est tout à fait satisfaisante, et je ne dois pas être le sel à le penser puisqu’on trouve plusieurs ré-éditions. Le coffret de 2 - CD est complété avec des "concertos pour orgue seul" de Bach, de nouveau bien servies par ce grand instrument . QS = A-, IG = A.




Joseph Jongen Symphonie Concertante
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Un deuxième disque d'orgue pour mars est une découverte, au moins pour moi. Quand on pense à des compositeurs belges-français qui picossaient sur l'orgue, nous pensons César Franck et on a tendance à négliger son contemporain Joseph Jongen , un organiste de renom et un compositeur accompli de son propre droit. L’organiste américain Virgil Fox (qui fera l’ojet d’in billet le mois prochain dans nos pages), a souvent joué la "Toccata" de Jongenafin de démontrer sa virtuosit, et il c’est une mélofdie qui accroche – comme la toccate de la cinquième symphonie de [B] Widor [/ B]. La toccata est, en effet, la finale de la Symphonie Concertante pour orgue et orchestre de Jongen, qui a reçu sa (supposée) première mondiale sur disqueavec Fox aux rênes de l'orgue Cavaillé-Coll du Palais de Chaillot accompagnée par Georges Prêtre et l'orchestre de l’Opéra de Paris. C'est un petit bijou, qui met en valeur la virtuosité légendaire Fox dans un opus qui est mélodieux, jamais sombre ou prétentieux. Ceci mérite d'être entendu plus souvent! QS = A-, IG= A.




Bruckner - Te Deum
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Pour le sacré pour cette période du Carême, une paire d’œuvres interprétées par un orchetre et chorale de Cracovie : la Messe pour Ste-Cécile de: Gounod et le Te Deum de Bruckner . On raconte qu’un Bruckner affecté par la maladie et à veille de mourir aurait fait la suggestion d’utiliser son Te Deum comme finale de sa neuvième symphonie. Mon avis est que le Te Deum n’a pas tout à fait la saveur de sérénité que le reste de la symphonie, et ne convient pas comme finale. Toutefois, l'atmosphère plus liturgique du Te Deum prouve que Bruckner est plus qu’un compositeur de symphonies. La messe Gounod, l'une de mes préférées, obtient une interprétation fougueuse de ces artistes polonais. J'ai bien aimé. QS = A-, IG= A-.




Jacques Mauger : Concertos pour trombone et orchestre
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Les deux derniers albums ce mois-ci proposent le trombone comme instrument principal. Beaucoup de cuivres sont placés en primeur dans le répertoire classique le cor et la trompette d'obtenir leur juste part de notoriété, mais le trombone a beaucoup de portée musicale, et dans de bonnes mains peut surprendre. Notre soliste ici, Jacques Mauger, semble tout à fait honnête, mais les quatre pièces concertantes qu’on lui donne ne semble pas offrir une grande vitrine. Certaines des œuvres ont leurs moments, mais rien qui acroche. L'orchestre est de connivence avec le soliste, mais rien ne se démarque vraiment pour moi ici. J'ai bien aimé, mais ce n'est pas au même niveau que l'album de Jongen! QS = A-, IG = B+.




Conversations
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L'autre disque, je pense, réussit mieux à mettre en valeur le potentiel de l'instrument. Alain Trudel est plus connu aujourd'hui comme chef d'orchestre, mais il est un tromboniste virtuose, et a enregistré quelques disques dans ce rôle. Dans un couplage inhabituel d’artistes, ATMA a invité un autre chef québécois bien connu, Yannick Nézet-Séguin, au piano, donnant un peu de cachet à cette série de «conversations». Les œuvres (probablement arrangées par Trudel, quoique les notes sont silencieux n’identifient pas l’arrangeur) sont plus connus comme duos pour d'autres instruments (le cygne de Saint-Saëns pour le violoncelle, la romance de Bruch pour l'alto, le Kreisler pour le violon, etc ...) mais le trombone de Trudel est plus qu'un remplaçant honorable – on étend l'enveloppe harmonique de ces œuvres bien connues, leur donnant une nouvelle perspective. Une autre belle surprise! QS = A-, IG = A.

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