vendredi 27 septembre 2019

Quintettes avec clarinette

Cette sélection souvenir reprend le montage B+B du 16 janvier 2016. Comme tous nos montages antérieurs, vous pourrez le trouver sur la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante:  https://archive.org/details/pcast213





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Le B+B de cette semaine est une sélection souvenir provenant de janvier 2016. La réflexion originale qui introduit cet échantillonnage de trois quintettes pour clarinette et cordes proposait deux contextes au montage – le premier parle de l’ensemble de l’œuvre tardive de Brahms centrée sur des musiques de chambre pour clarinette, dont le quintette complète le survol.

Le second contexte parle du genre spécifique et de ces racines « germaniques ». Si le quatuor de Brahms (des dires de l’éminent professeur britannique Charles Villiers Stanford) représente le summum (et le dernier mot) pour ce genre, c’est à Mozart que revient le quintette le plus célèbre. En guise de complément au montage, je vous propose ce clip YouTube d’une performance intégrale de ce quintette, avec la clarinettiste Sabine Meyer


Un des émules de Stanford au Royal College de Londres, Samuel Coleridge-Taylor, relève le défi proposé indirectement par son maître, et ce dernier fut à ce point épaté du résultat qu’il partage la partition avec Joseph Joachim, un des proches collaborateurs de Brahms. Ce dernier montera le quintette avec des collègues à Berlin.


Bon souvenir!

mardi 24 septembre 2019

Mozart - The Late Piano Concertos, Part 2


Le billet suivant est mon Mardi en Musique du 24 septembre 2019 

Pour la revanche du vinyle ce mois-ci, je reprends un fil commencé il y a deux ans, autour d’un coffret Time-Life qui propose les concerti pour piano « tardifs » de Mozart. En septembre, puis octobre 2017 nous avions considéré les concerti nos. 18, 21, 22 et 25. C’est mon intention aujourd’hui (et plus tard cet automne) de finir ce survol, faisant appel à de récents clips YouTube, gracieuseté de la collaboration de ce site avec les labels majeurs (dans ce cas-ci, London/Decca).

Le coffret date de 1979, et propose des enregistrements réédités depuis le catalogue analogique de l’époque. Comme ce fut le cas pour le concerto no. 21 déjà considéré, le concerto no. 19 provient de l’intégrale analogique des concerti d’Amadeus de Vladimir Ashkenazy qui agit comme soliste et chef du Philharmonia de Londres.

Les deux autres concerti au programme proposent aussi des orchestres londoniens : du même album duquel Time-Life tire la prestation d’Alicia de Larrocha du concerto no. 25 proposé en octobre 2017, elle et Solti interprètent le concerto no. 27.

Clifford Curzon endisquera plusieurs des concerti de Mozart avec Kertesz et le London Symphony au milieu des années 1960, et j’ai retenu ici le concerto no. 23.

Bonne écoute!


Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
Concerto No. 19 en fa majeur, K. 459
Philharmonia Orchestra
Vladimir Ashkenazy, dirigeant du clavier

Concerto No. 23 en la majeur, K. 488
Sir Clifford Curzon, piano
London Symphony Orchestra
István Kertész, direction

Concerto No. 27 en si bémol majeur, K. 595
Alicia De Larrocha, piano
London Philharmonic Orchestra
Sir Georg Solti, direction

Time Life Records ‎– STL M01
Format: 5 × microsillons, écrin
Publication: 1979

Discogs https://www.discogs.com/Wolfgang-Ama...elease/4295176



 Internet Archive - https://archive.org/details/01mozartpianoconcerto19inf

vendredi 20 septembre 2019

Trios Elégiaques

Cette sélection souvenir reprend le montage B+B du 14 mai 2014. Comme tous nos montages antérieurs, vous pourrez le trouver sur la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast147



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Dans le contexte de la programmation quotidienne sur notre chaîne de baladodiffusion – qui s »aligne avec le calendrier du laitier – certains vendredis proposent des séklections souvenir depuis notre archive B+B, d’autres vendredis proposent des partages de nos autres séries.

Mon intention est de proposer un montage inédit lors de vendredis qui ne proposent pas de vieux montages B+B (comme ce fut le cas pour les deux dernières semaines) et je vais rafraîchir le billet qui accompagne une sélection souvenir les autres semaines.

La sélection souvenir de cette semaine nous ramène à 2014 avec une paire de trios interprétés par le Trio Rachmaninoff «de Montréal» - à ne pas confondre avec d’autres « trios Rachmaninoff » dont j'ai trouvé au moins deux autres alignements - un a été formé en 1999 avec le violoncelliste Robert Cafaro et le violoniste Dmitri Levinand, tous deux membres du Philadelphia Orchestra, et la pianiste Luba Agranovsky. Un autre alignement, qui figure dans la sélection YouTube proposée ci-dessous, est composé du pianiste Eugene Feigin, de la violoniste Tatiana Feigin et du violoncelliste Jacek Gebczynski.

Le montage comprenait à l’origine le premier mouvement du trio de Rachmaninov, op. 9 - son trio élégiaque - avec une référence à un partage Jadis sur Internet où nous avons fourni la performance dans son intégralité. Dans le cadre du rafraîchissement de cette semaine, j’ai inclus une performance complète de la version Feigin / Gebczynski du trio Rachmaninoff, enregistrée en 1988 à la Southeast Louisiana University.

En recherchant des performances de trio pour ce billet, j'ai trouvé plusieurs enregistrements qui combinent le trio opus 9 à un autre trio élégiaue de Rachmaniinov. Cette œuvre n’est composée que d’un seul mouvement, contrairement à la coutume pour ces œuvres. Ce mouvement a la forme classique d'une sonate, mais l'exposition est construite sur douze épisodes représentés symétriquement dans la récapitulation. Le thème élégiaque est présenté dans la première partie Lento lugubre par le piano. Dans les parties suivantes, l'élégie est présentée par le violoncelle et le violon, tandis que son caractère est en constante évolution. Le thème est finalement transformé en marche funèbre.



Le reste du montage présente la version montréalaise du trio Rachmaninoff de leur premier album, pour ATMA Classique, dans les trios Tchaïkovski et Chostakovitch.


Bon souvenir!

mardi 17 septembre 2019

Don Giovanni (Mozart)


Le billet suivant est mon Mardi en Musique du 17 septembre 2019. Ce billet reprend une réflexion proposée dans ces pages le 5 avril 2015. Le texte est inchangé, sauf pour des corrections mineures.

Don Juan est un personnage légendaire, qui représente à sa façon la frivolité, les mœurs faciles et tout ce qu'il y a de libertin. On peut tracer les premiers ébats littéraires du personnage au récit El burlador de Sevilla (1630; “Le séducteur de Séville”), attribué au dramaturge espagnol Tirso de Molina. Dom Juan a sa place au panthéon des personnages légendaires avec Don Quichotte, Hamlet et Faust.

La légende veut qu'au cours de sa carrière de courtisan et séducteur, Don Juan s'est frotté à un noble dont la fille avait succombé à ses charmes. Lors d'un affrontement, Don Juan tuera le père et, plus tard, il visitera sa tombe, ornée d'une grande statue. Dans un moment d'absurdité, il invite la statue à un dîner chez lui, chose que la statue fantômesque fera - signe avant-coureur du sort du Don.

(Dans l'opéra de Mozart et Da Ponte, Don Juan ne commet pas de meurtre, mais recevra la visite du fantôme)

Au XVIIe siècle, la légende de Don Juan est bien établie, et en plus de l'opéra de Mozart, on compte la pièce de Molière Dom Juan ou le Festin de Pierre (1665) et plus tard la nouvelle de Prosper Mérimée “Les Âmes du Purgatoire” (1834) et le drame Don Juan de Marana (1836) d'Alexandre Dumas père. Aussi l'ode de Lord Byron Don Juan (1819–24) et Man and Superman de George Bernard Shaw (1903). La veille de La Toussaint, on joue traditionnellement Don Juan Tenorio (1844) de José Zorrilla y Moral, qui offre le salut de l'âme de Don Juan grâce à une liaison entre celui-ci et une dame de grande piété.

Prague n'est pas étranger au Don - en fait, on y présentera le premier opéra européen sur le sujet La pravità castigata (Prague, 1730), ainsi que Il convitato di pietra (Vincenzo Righini 1776). On croit que Mozart y crée Don Giovanni précisément car le sujet y est populaire.

Comédie ou tragédie? La réponse est et l'un, et l'autre, car on le caractérise dramma giocoso.

LA PERFORMANCE

Franz Welser-Möst est à la barre du prestigieux orchestre de Cleveland depuis la saison 2002-03, et a monté annuellement un opéra (avec mise en scène et costumes) dans le cadre des concerts d’abonnement de l'orchestre.

La prestation retenue est un de ces concerts, gracieuseté de la station radiophonique WCLV (avec les introductions parlées de l'annonceur Robert Conrad.)

Wolfgang Amadeus MOZART (1756-1791)
Il dissoluto punito, ossia il Don Giovanni, K. 527
Dramma giocoso en deux actes, livret italien de Lorenzo Da Ponte

DISTRUBUTION

Don Giovanni: Simon Keenlyside
Leporello: Ruben Drole
Donna Anna: Eva Mei
Donna Elvira: Malin Hartelius
Ottavio: Shawn Mathey
Commendatore: Alfred Muff
Zerlina Martina Janková
Masetto: Reinhard Mayr

Cleveland Orchestra
Direction: Franz Welser-Möst
Severence Hall, Cleveland, 27 mars 2011

Argument - http://clg-le-reflessoir-blere.tice....Giovanni-2.pdf

Livret - https://www.naxos.com/education/oper...Title_Page.htm

Hyperlien Internet Archive - https://archive.org/details/02Act1


vendredi 13 septembre 2019

Wilhelm Kempff & Beethoven





Notre montage # 323 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast323


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Aujourd’hui, nous retournons à notre survol de l’intégrale des sonates pour piano de de Beethoven, quatre autres partages B+B sont prévus afin de compléter cette tâche. Ces quatre montages seront du format «sonate et concerto» avec un seul pianiste. Ce format a été utilisé dans le passé pour les quatrième et cinquième concertos pour piano agrémentés des sonates « Au clair de Lune », Hammerklavier et Pastorale.

Le pianiste de cette semaine, Wilhelm Kempff, a enregistré l’intégrale des 32 sonates à au moins trois reprises, dont deux fois en quinze ans entre 1951 et 1965 pour le label DG - une fois en mono et l’autre en stéréo. Aujourd'hui, je présente deux sonates (la Pathétique et la Waldstein) de ce deuxième cycle «stéréo». Enregistré quand il était dans la soixantaine, c'est la troisième et dernière fois qu'il enregistre le cycle complet. Je dois admettre que les critiques que j’ai lues de ces cycles mono et stéréo (qui sont après tout contemporains l’un de l’autre) semblent avoir divisé les mélomanes. Certains préfèrent l'intimité créée dans le premier ensemble (en particulier la réédition numérique remasterisée du milieu des années 1990), d'autres louangemt le son stéréo intégral et la projection du second. Nous pouvons tous convenir que Kempff a une vision de ces sonates qui est distinctive et (oserais-je dire) presque royale dans sa projection.

Idem avec les concertos pour piano; le cycle berlinois de 1953 Kempff avec Paul van Kempen a longtemps été un préféré des collectionneurs, souvent préféré à la célèbre intégrale de Kempff avec le même Philharmonique de Berlin sous Ferdinand Leitner, datant des années 1960 et également sur DG. En plus de la ligne fantaisiste mais non inefficace de Kempff dans ses propres cadences, ces performances sont exemplaires en matière de style et d'exécution.

À partir de cette dernière série, le premier concerto proposé aujourd’hui présente le juste équilibre entre esprit, éclat et tempo. Le son stéréo (remasterisé numériquement) est incomparable. Les deux premiers concerti (le second figurant dans notre prochain montage avec un interprète différent) figurent peut-être au début du catalogue du compositeur, mais ils nous montrent bien plus que de simples aperçus de l'ingéniosité de Beethoven pour l'orchestre et le soliste.

Bonne écoute!

mardi 10 septembre 2019

Berlioz, Sir Colin Davis, Staatskapelle Dresden ‎– Ouvertures


Le billet suivant est mon Mardi en Musique du 10 septembre 2019 

nous reprenons le collier avec une playlist Intégralement Vôtre qui complète notre hommage à l’année Berlioz.

Les compositions de Berlioz représentent la quintessence de la période romantique, avec parfois des œuvres épiques, parfois des œuvres explorant la complexité des émotions humaines - notamment ses propres luttes avec ses relations. Nul doute que la courte série d’ouvertures proposée aujourd’hui met tout cela en valeur.

Parmi les défenseurs les plus renommés du répertoire Berlioz, en dehors des chefs et interprètes formés dans la tradition musicale française, on peut compter sur Sir Colin Davis. Davis a découvert Berlioz de manière indépendante et a ensuite développé sa propre approche au compositeur et à sa musique. La découverte a commencé en 1951 lorsque, en tant que clarinettiste professionnel, Davis a joué dans l’orchestre pour La Fuite en Égypte dirigé par Roger Desormière. L'un de ses premiers concerts de musique de Berlioz a été donné au Royal Festival Hall en 1959, alors qu'il dirigeait le London Philharmonic Orchestra dans un extrait de Roméo et Juliette. Au début des années 1960, il dirige La Damnation de Faust, Roméo et Les Troyens et Benvenuto Cellini avec le groupe amateur du Chelsea Opera Group. Depuis, Sir Colin a été un champion de Berlioz chez lui et à l'étranger; il a dirigé et enregistré plus de performances de Berlioz que n'importe quel chef d'orchestre l’ayant précédé. Son intégrale Berlioz chez Philips inclut presque toutes les œuvres du compositeur qui nécessitent un chef d’orchestre, à l’exception d’un certain nombre d’œuvres vocales plus courtes. Certaines furent endisquées plus d’une fois - par exemple, la plupart des ouvertures de la playlist d'aujourd'hui faisait partie de ce premier cycle LSO / Philips, et certaines ont ensuite été revisitées avec le même orchestre dans les années 2000 sur leur label LSO Live).

Dans ma collection personnelle, je possède une paire d'enregistrements mettant en vedette Davis et Berlioz avec Staatskapelle Dresden - celui-ci et une performance de la messe des morts que j'avais déjà présentée lors d'un montage B+B du vendredi, il y a quelques années.

Le partage ci-dessous est composée d’ouvertures de concert (comme le Carnaval romain et le Corsaire) et d’ouvertures d’œuvres plus grandes (comme Béatrice et Benedict et Benvenuto Cellini). Je crains que l’Intrada de Rob Roy manque à l’appel, elle qui était également absente du disque Philips d’ouvertures.

Comme c’est habituellement le cas avec l’orchestre de Dresde, l'orchestre sonne brillamment les mains très compétentes de Sir Colin.

Bonne écoute!




Label: RCA Red Seal ‎– 82876-65839 2, BMG Classics ‎– 82876-65839 2
Série: RCA Red Seal Classic Library

Discogs - https://www.discogs.com/Berlioz-Sir-...lease/11304894



vendredi 6 septembre 2019

Oeuvres chorales britanniques





Notre montage # 322 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast322


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La vie musicale de la Grande-Bretagne serait différente à bien des égards sans la tradition chorale britannique: elle se nourrit autant de la musique de la Renaissance italienne, de l'Allemagne baroque, ou de la Russie romantique que de la musique britannique.

Le son des voix chantées, avec de petites ou grandes chorales, accompagnées ou a capella, a quelque chose de particulier. C’est une pratique qui a ses origines dans les fondations monastiques médiévales, dans lesquelles des garçons et des chanteurs laïcs rejoignaient les moines dans l’exercice de leurs devoirs religieux.

Le B+B de cette semaine présente trois œuvres chorales de compositeurs britanniques du XXe siècle. Les deux premières œuvres furent composées entre 1906 et1911 et la dernière les suivra presqu’un quart de siècle plus tard.

Les Cinq chansons mystiques de Ralph Vaughan Williams, écrites entre 1906 et 1911, comportent quatre poèmes donty un  divisé en deux parties) par le poète Gallo-anglais et prêtre anglican du XVIIe siècle, George Herbert (1593-1633), tiré de sa collection de 1633. The Temple: Sacred Poems.
Comme les simples vers de Herbert, les chansons sont assez directes, mais ont la même spiritualité intrinsèque que le texte original. Ils étaient censés être interprétés ensemble, en une seule œuvre, mais les styles de chacun varient de manière significative. Le dernier "Antiphon" est probablement le plus différent de tous: un hymne de louanges triomphant est aussi parfois interprété seul, comme un hymne d'église pour chœur et orgue.

Vaughan Williams se considérait comme athée à l'époque (il s'est par la suite engagé dans un "agnosticisme joyeux"), bien que cela ne l'empêche pas de mettre des vers d'inspiration ouvertement religieuse.


Songs of Sunset, datant de 1906-07, est une œuvre de Frederick Delius après huit poèmes d'Ernest Dowson (1867 –1900). L’œuvre fut créée le 16 juin 1911 lors d’un concert tout-Delius en présence du compositeur, sous la direction de son grand défenseur Thomas Beecham. Beecham dirige également les forces de la prestation retenue au montage.

À l’opposé des œuvres religieuses qui étaient à l’origine des festivals choraux à l’époque, Songs of Sunset porte encore le germe de la controverse. Après avoir dirigé une représentation, le champion allemand de Delius, Hans Haym, a écrit: "Ce n'est pas une œuvre pour un large public, mais plutôt pour un petit groupe d'isolats musicaux qui sont nés décadents et mélancoliques."


L’œuvre finale du montage raconte l’histoire du soi-disant festin de Balthazar (basé sur le chapitre 5 du livre de Daniel) raconte comment Balthazar organise un grand festin et boit depuis les vaisseaux pillés lors de la destruction du Premier Temple. Une main apparaît et écrit sur le mur. Balthazar, terrifié, appelle ses sages, mais ils sont incapables de lire l'écriture. La reine lui conseille de faire venir Daniel, réputé pour sa sagesse. Daniel rappelle à Balthazar que son père, Nabonide lorsqu'il est devenu arrogant, fut renversé jusqu'à ce qu'il apprenne que Dieu a la souveraineté sur le royaume des hommes. Balthazar avait également blasphémé Dieu, et c'est pourquoi Dieu a envoyé cette main. Daniel lit ensuite le message et l'interprète: Dieu a compté les jours de Balthazar. Le dernier verset du chapitre nous indique que cette menace divine fut promptement réalisée puisque Balthazar mourut la nuit même. Darius le Mède accéda au trône.

Cette histoire est la base de la cantate Belshazzar’s Feast de William Walton. Elle fut créée au Festival de Leeds le 8 octobre 1931 et l’œuvre est restée l’une des compositions les plus célèbres de Walton. Osbert Sitwell a adapté le texte de la Bible, principalement le livre de Daniel et le psaume 137.

Au début, l’œuvre semblait avant-gardiste à cause de son écriture extravertie et de sa complexité musicale; il est cependant toujours fermement tonal. L'ajout des fanfares a été suggéré par le directeur du festival, Thomas Beecham; les groupes étaient déjà présents pour une représentation du Requiem de Berlioz, et Beecham a déclaré au jeune Walton: "Comme tu ne l'entendras plus jamais, mon garçon, pourquoi ne pas ajouter deux fanfares?". Cependant, la prestation fut un succès immédiat.



Bonne écoute!


lundi 2 septembre 2019

Le calendrier du laitier pour septembre 2019



Le billet suivant est un de mes Mardi en Musique pour le mois de septembre 2019.

La série Les Routes du Laitier explore le répertoire de long en large, faisant appel à nos montages et playlists du passé. Pour plus d'information, lisez la page d'infos.






Dates à souligner


  • 11 septembre – commémoration de l’attentat à New York et au Pentagone (en ce jour, 2001) – Feuille #303
  • 12 septembre – Première de la « Symphonie des Mille » de Mahler (en ce jour, 1910) – Feuille #268
  • 14 septembre – Dernier concert de la série des Proms de la BBC (« Last Night of the Proms ») – Feuilles #70 et 71
  • 22 septembre – Équinoxe d’automne (hémisphère Nord) - Feuille #217
  • 29 septembre – Début de l’observation du Rosh Hashana, nouvelle année civile du calendrier hébraïque – Feuille #230
  • 30 septembre – Première de l’opéra « Porgy and Bess » de Gershwin (en ce jour, 1935) – Feuille #305
En plus des feuilles de route ci-haut mentionnées, le calendrier  propose plusieurs des programmes des premiers volets de notre projet, axés sur la musique pour instrument solo, pour orgue et des musiques de chambre. Les feuilles de route ajoutées afin de compléter le mois respectent cette programmation, incluant un programme de musique pour piano de Debussy (Feuille #301), musique pour orgue de Messiaen (Feuille #302) et deux instances du trio Oscar Peterson (Feuille #304).

Vos feuilles de route

Feuille de Route #301 – Francine Kay joue Debussy

La pianiste canadienne Francine Kay reçoit sa formation à l’Ecole de Musique Vincent D’Indy de Montreal, sous la tutelle de  Sr. Rita de la Croix et d'Yvonne Hubert. Récipiendaire d'une bourse d'études du gouvernement Français, Mme Kay ira à Paris étudier auprès d'Yvonne Lefebvre lors d'un “Juillet Musical” tenu à St-Germain-en-Laye, le lieu de naissance de Debussy. [Lire notre réflexion]

Hyperlien au menu et à la musique – https://archive.org/details/DebussyLesPreludesBookIi




Feuille de Route #302 – Méditations sur le Mystère de la Sainte Trinité

Le titre de l' œuvre est également chargé d'éléments forts pertinents au compositeur: sa nature spirituelle, ainsi que l'orgue et l'église auxquels il était associé depuis 60 ans, et le numéro 3 ... La référence à peine voilée à l'Eglise de la Trinité de Paris est importante; c'est là que Mesiaen étudie, développe et compose les éléments complexes de cette composition , et où il en donné la première prestation privée en 1971 . Il exécutera lui-même la première représentation publique à la Basilique de l'Immaculée-Conception de Washington le 20 mars , 1972. [Lire notre réflexion]

Feuille de Route #303 – Mozart : Requiem in d-Moll
Un grand nombre de messes de Mozart sont fragmentaires (incomplètes ou se limitant à quelques sections). Dans ce contexte, que le Requiem n’ait pas été complété du vivant de Mozart n’est donc pas inusité en soi. Toutefois, que cette messe ait été complétée par un contemporain est digne de mention… Les sections autographes furent écrites à Vienne en 1791, et prises en main non pas par Salieri (comme la pièce et le film Amadeus le suggèrent) mais par le rédacteur de Mozart, Franz Xaver Süssmayr. La pièce a raison toutefois de suggérer que la commande était anonyme; en fait, le Requiem était la commande du Comte Franz von Walsegg. [Lire notre réflexion]

Feuille de Route #304 – Oscar Peterson (1925-2007)
Le montage est en deux parties – la première relate un récital public de Peterson et un des trios avec lesquels il s’est produit (celui-ci inclut Herb Ellis à la guitare et Ray Brown à la contrebasse) au théâtre Orpheum de Vancouver en août 1958 (quelques mois avant qu’Ellis ne quitte le groupe). La seconde partie du montage est l’intégrale de Canadiana Suite, une commande de la Société. Radio-Canada qu’il endisquera avec Brown à la contrebasse et Ed Thigpen à la batterie en septembre 1964. [Lire notre réflexion]

Feuille de Route #305 – Porgy and Bess

Il existe plusieurs versions sur disque de la musique de l’opéra Porgy and Bess de Gershwin – des versions réunissant des distributions de compagnie d’opéra dont au moins deux usant des interprètes qui créèrent l’opéra en 1935, et maintes autres versions qu’on appellera des « albums à concept ». Le jazz a adopté Porgy comme un de ses sujets de prédilection - Miles Davis (1958), Oscar Peterson (1976) et l’offrande de cette semaine combinant Ella Fitzgerald et Louis Armstrong, accompagnés par l’orchestre de Russell Garcia (Verve, 1957-58). Intronisé au Temple e la Renommée des Grammy Awards en 1973, le site spécialisé discogs identifie pas moins de 114 rééditions de toutes sortes de cet album légendaire. [Lire notre réflexion]

 

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