mardi 30 juin 2020

Vladimir Ashkenazy, Daniel Barenboim & Mozart




Le Mardi en Misique de cette semaine propose notre montage # 340. Il est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast340


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Le montage de cette semaine, qui clôture le deuxième trimestre de 2020, est un autre ajout à notre série consacrée aux concertos pour piano de Mozart en groupes de trois, et suit un modèle que nous avons utilisé en 2015 avec une paire de pianistes qui obtiennent chacun un concerto en solo et combinent leurs forces dans un double concerto.

Contrairement à d’autres montages de cette série, avec l’avantage d’environ 7 d’entre eux si nous incluons trois playlists du mardi provenant d’une compilation Time Life, nous considérons ici trois concerti que nous avons programmé au moins une fois dans le pass. é. Je n’ai pas souvent tendance de revisiter des pièces sauf pour des raisons de programmation spécifiques. Le cas ici est en partie afin de consolider ces concerti dans un montage quand le temps viendra plus tard de créer une intégrale pour ma chaîne Pod-O-Matic.

Les deux concerti solo - nos 8 et 17 - ont été présentés dans un mardi en musique et sur un B+B du vendredi respectivement, et sont en repris ici dans de nouvelles performances. Le Concerto no 10 (le concerto pour deux pianos, K. 365) était proposé dans un autre montage en 2012, toujours avec différents solistes.

Vladimir Ashkenazy a déjà été présenté dans cette série (janvier l’année dernière), et les deux conceri dans lequel il est soliste font partie de son intégrale Mozart où tous les « concerti solo » le mettent en vedette l’orchestre Philharmonia les dirigeamt du clavier. Dans les deux concertos à « multiples claviers » de cet ensemble (concerto pour 2 et 3 claviers), Decca a réutilisé des interprétations faisant partie d’un disque unique distinct mettant en vedette lui et Daniel Barenboim, avec ce dernier dirigeant l’English Chamber Orchestra à partir du clavier; un troisième pianiste, protégé de Barenboim de l’époque, est assis au troisième clavier pour le concerto pour trois pianos.

Pour le concerto de Lützkow, j’ai défriché une performance de Barenboim avec le même orchestre. Dans les années 1960, alors qu’il était encore dans la vingtaine, Daniel Barenboim s’est associé à l’English Chamber Orchestra pour enregistrer une intégrale des Concertos pour piano de Mozart. Plus tard, il les enregistra à nouveau avec l’Orchestre philharmonique de Berlin, mais la version de l’English Chamber Orchestra a toujours l’avantage de son mordant et de sa beauté, de sa mellifluosité opératique compensée par une énergie apparemment sans limites et une atmosphère de création musicale inspirée et intime du début à la fin.

Bonne écoute


mardi 23 juin 2020

Londres

Cette sélection souvenir reprend le montage du 27 juillet 2012. Comme tous nos montages antérieurs, vous pourrez le trouver sur la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante:  https://archive.org/details/London_837




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Avant de commencer aujourd’hui, je voulais reconnaître des faux pas dans la gestion de notre chaîne de baladodiffusions – à deux reprises cette semaine, j’ai mal configuré l’éditeur automatique et des partages n’ont pas suivi notre calendrier. En conséquence, mes éditions de mercredi et vendredi étaient en ligne quelques jours en avance sur le calendrier - ce qui explique pourquoi j’ai choisi d’accélérer l’incursion de cette semaine dans notre bibli de souvenirs. C’est une erreur de ma part, mais, puisque personne ne s’est plaint, c’est un rappel pour moi d’être plus concentré et discipliné quand j’aligne mes éditions ...

Bien que je sois conscient d’éviter la programmation « datée », il y a de temps en temps des choix dans ces montages qui ne vieillissent pas bien. Cela ne veut pas dire que le programme de cette semaine est complètement anachronique, je suis toutefois obligé de rappeler aux auditeurs que ce montage 2012 a été publié à l’époque des Jeux olympiques d’été de Londres, ce qui explique le Vangelis. Dans l’ensemble, cependant, le podcast suit la thématique globale de la musique écrite ou inspirée par Londres et l’Angleterre.

Le clou du montage est une belle performance par Sir Colin Davis de la dernière des Symphonies Londoniennes de Haydn (no. 104) qui complète notre intégrale de ces symphonies dans le cadre des Routes du Laitier; le surnom de cette symphonie est à juste titre « Londres ». Les œuvres de Bach, Elgar, Otto Nicolai et Gershwin nourrissent ce thème général.

En prime cettte semaine, une autre symphonie surnommée « Londres », celle-ci par Ralph Vaughan Williams.



 Bon souvenir

Mendelssohn - Berliner Philharmoniker - Lorin Maazel ‎– Symphonies No. 4 & 5


Le billet suivant est mon Mardi en Musique du 23 juin 2020 

La revanche du vinyle pour semaine – le dernier partage dans cette série avant septembre – propose un vieil enregistrement par Lorin Maazel de deux symphonies de Mendelssohn.

La carrière de Maazel en tant que chef d’orchestre le proposent comme un enfant-prodige ; à l’âge de 13 ans, Lorin Maazel est monté sur le podium lors d’un concert bénéfice au Public Hall de Cleveland le 14 mars 1943, y dirigeant une sélection de pièces qui comprenait l’ouverture de l’opéra Rienzi de Wagner et la symphonie « Inachevée » de Schubert. Plus tôt dans sa jeune carrière, Maazel avait déjà dirigé le NBC Symphony, le New York Philharmonic, le Los Angeles Philharmonic et l’Orchestre symphonique de Pittsburgh.

À l’âge de 30 ans, Maazel devient le premier Américain à diriger à Bayreuth. Il sera le premier chef de la Deutsche Oper Berlin de 1965 à 1971 et du RSO Berlin (anciennement connu sous le nom d’Orchestre symphonique RIAS de Berlin) de 1964 à 1975, succédant à son chef fondateur, Ferenc Fricsay.

L’enregistrement d’aujourd’hui date de cette même période du début des années 1960, cette fois à la tête de l’Orchestre philharmonique de Berlin dans les symphonies italiennes et de la Réformation de Mendelssohn. Cet enregistrement faisait partie d’une compilation rééditée en 2004 « Complete Early Berlin Philharmonic Recordings 1957 - 1962 », bien que je l’ai acquis à l’origine comme une réédition de vinyle à la fin des années 1970 sur la série DG Resonance.

Il s’agit d’un enregistrement typique Maazel - un enregistrement digne, mais pas mon préféré. Toutes les notes sont là, mais ça reste assez froid, et exempt de la belle reprose du premier mouvement de l’Italienne.

A vous de me dire ce que vous-en pensez!


Felix MENDELSSOHN-BARTHOLDY (1809-1847)

Symphonie No. 4 en la majeur, Op. 90 "Italiaenne"
Symphonie No. 5 en ré majeur, Op. 107 "Réformation"

Berliner Philharmoniker
Lorin Maazel, direction

Deutsche Grammophon Resonance – 2535 171
Format: Vinyle, LP, Stereo
Dates d’enregistrement: avril 1960 (op. 90) et janvier 1961 (op. 107)

Discogs https://www.discogs.com/Mendelssohn-...elease/5050747


Internet Archive 
https://archive.org/details/05-symphony-no.-5-in-d-major-op.-10

vendredi 19 juin 2020

Clara Haskil & Mozart

Cette sélection souvenir reprend le montage du 24 juillet 2015. Comme tous nos montages antérieurs, vous pourrez le trouver sur la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante:  https://archive.org/details/pcast206




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La sélection souvenir de cette semaine remonte à l’été de 2015, alors que nous avons présenté des performances modernes et d’antan des concertos pour piano de Mozart. Beaucoup de ces montages ont été présentés cette semaine dans le cadre du calendrier du laitier.

Dans une entrevue en 2013, le pape François a mentionné la pianiste roumaine Clara Haskil comme l'un de ses musiciens préférés. Elle était réputée comme interprète du répertoire classique et romantique, particulièrement Mozart, mais aussi Beethoven, Schumann et Scarlatti.

Haskil a étudié à Amsterdam sous Richard Robert (dont les élèves comprenaient également Rudolf Serkin et George Szell) et brièvement avec Ferruccio Busoni. Elle a ensuite déménagé en France, où elle a étudié avec l'élève de Gabriel Fauré Joseph Morpain, qu'elle a toujours considéré comme l'une de ses plus grandes influences. La même année, elle entre au Conservatoire de Paris, officiellement pour étudier avec Alfred Cortot bien que l'essentiel de son enseignement vienne de Lazare Lévy et Mme Giraud-Latarse, et obtient à 15 ans un Premier Prix de piano, violon et violoncelle!

Son grand talent a été entravé par une santé précaire et un trac extrême, l'empêchant de réussir sur le plan critique ou financier. La plus grande partie de sa vie a été passée dans une pauvreté abjecte. Ce n'est qu'après la Seconde Guerre mondiale, lors d'une série de concerts aux Pays-Bas en 1949, qu'elle a commencé à être acclamée. En 1951, elle s'installe en Suisse. Alors qu’elle connait un grand succès, elle est décédée tragiquement il y a 60 ans d'une chute dans une gare belge à 65 ans.

Un ami estimé de Haskil, Charlie Chaplin, a décrit son talent en disant: "De mon vivant, j'ai rencontré trois génies: le professeur Einstein, Winston Churchill et Clara Haskil. Je ne suis pas musicien de formation mais je peux seulement dire que son toucher était exquis , son expression merveilleuse et sa technique extraordinaire. "

Le montage propose l'un de ses enregistrements les plus célèbres en tant que soliste avec orchestre. Son enregistrement des concertos pour piano n ° 20 en ré mineur, K. 466 et n ° 24 en ut mineur, K. 491 de Mozart, réalisé en novembre 1960 (un mois avant sa mort) avec l'Orchestre Lamoureux dirigé par Igor Markevitch, est très lyrique. et par moments, vigoureux.

En prime cette semaine, voici Clara Haskil dans un récital mettant en vedette entre autres Schumann, Debussy et Ravel.


Bon souvenir

mardi 16 juin 2020

Maskarade (Nielsen)


Le billet suivant est mon Mardi en Musique du 16 juin 2020 


Avant d’entreprendre ma réflexion pour aujourd’hui, un petit mot d’introduction s’impose. J’ai rarement l’habitude de proposer ici des billets « hors série ». Toutefois, lorsque j’ai préparé ma rubrique de juin dans le cadre du Calendrier du Laitier, j’ai découvert que je n’avais pas offert de réflexion en français sur l’opéra Maskarade de Nielsen. Même si je n’ai pas d’engagement formel avec quiconque, je m’impose une heure de tombée pour mes contributions sur les quelques forums que je fréquente, et ne voulant pas retarder la rubrique du calendrier de juin, j’ai décidé exceptionnellement de créer une réflexion post-facto, coïncidant avec la parution de l’opéra sur ma chaîne de baladodiffusion.

Sans être un grand amateur d’opéra, j’aime bien de temps à autre en écouter (et partager mes impressions). Comme je l’ai expliqué ici par le passé, je comprends que l’opéra pour certains n’est pas un genre de prédilection, et de plus dans une langue complètement étrangère. Toutefois, équipé d’un argument ou d’un livret (traduit ou non), l’audition d’un opéra dans une langue autre que notre langue maternelle peut souvent nous surprendre, et pour moi ce fut le cas avec cet opéra chanté en danois.

Ludvig Holberg était un dramaturge danois du XVIIIe siècle, célèbre pour ses comédies inspirées de la commedia dell’arte, souvent avec un courant satirique. Carl Nielsen considérait depuis longtemps écrire un opéra comique, et étudié les comédies de Holberg depuis les années 1890. Trouver un librettiste s'est avéré une tâche difficile, car la plupart qu’il a approchés n'osaient pas adapter Holberg, mais Nielsen a finalement trouvé quelqu'un pour la tâche: Vilhelm Andersen, le premier professeur de littérature danoise à l'Université de Copenhague.

Dans Maskarade de Holberg, la bal masquée titulaire n'est jamais explicitement montré, sauf une courte pantomime à la fin de l'acte I, montrant les fiançailles de Léandre et Leonora; la mascarade n’est qu’un artifice, un sujet de conversation. Dans son adaptation lyrique, Andersen a condensé l'action de la pièce de Holberg en trois actes, condensant la plupart de l'action originale et ajoutant un tableau final, montrant les réjouissances plus ou moins ivres de la mascarade dans toute sa splendeur. Le nouvel acte fait peu en termes de développement de l'intrigue elle-même; il s'agit plutôt d'un collage de ce qui se passe à la mascarade, d'un madrigal moralisateur à un spectacle de ballet, des identités erronées et enfin du démasquage, les invités montrant enfin leur véritable identité, menant à la conclusion de l'opéra.

Maskarade a été écrit à peu près au même moment où Nielsen écrivait son célèbre essai sur Mozart, et bien que Mozart ne soit pas exactement présent stylistiquement, il y a une grâce et une légèreté indéniables mozartiennes qui imprègnent toute la partition. Malgré le désenchantement de Nielsen envers Wagner, le prélude et la chanson de l’acte II du veilleur de nuit auraient presque pu être copiés et collés du Meistersinger de ce dernier.

Cet opéra peut être considéré comme étant l'opéra national du Danemark, au même titre que La Fiancée vendue de Smetana l'est en République tchèque. La vive ouverture, ainsi que le ballet du troisième acte (La danse du coq), sont régulièrement joués en concert.

Argument

L’action a lieu à Copenhague au printemps 1723. Le rideau se lève pour montrer notre héros, Léandre, se réveillant avec une gueule de bois... à cinq heures de l'après-midi. Peu de temps après, son serviteur Henrik, un espèce de Figaro avec une séquence socialiste prononcée, se réveille également, et les deux commencent à raconter les événements de la mascarade de la nuit dernière: Léandre a rencontré une fille, Leonora, et, comme cela semble être habituel dans ce genre d'opération, ils se sont fiancés. Le problème est que Léandre est déjà fiancé à la fille de Leonard, un marchand du pays. Le père de Léandre, Jeronimus, enragé, essaie sans succès de faire honorer sa promesse, mais il refuse.

A l’encontre des directives paternelles de rester chez eux, Léandre et Henrik se rendent à une autre soirée de mascarade pour rencontrer à nouveau Leonora. Pas loin derrière est Leonard, voulant découvrir cet endroit presque magique. La mère de Léandre, Magdelone, également contrainte au domicile familial est également en fuite pour profiter de quelques déguisements; piègée dans un malheureux mariage, elle ne veut que sortir et s'amuser. Jeronimus découvre rapidement ce qui s'est passé et suivi de son serviteur Arv se dirige vers la mascarade, absolument furieux.

La fête est bien engagée et tous les personnages sont emportés par le tourbillon de lumières, de danses et de romances: Léandre chante la pomme à Leonora; Henrik est en train de courtiser la femme de chambre de Leonora, Pernille, et est en même temps accosté par de vieilles flammes; Magdelone et Leonard commencent à flirter l'un avec l'autre, ignorant leurs identités respectives; et Jeronimus s'enivre de façon scandaleuse. Alors que l'identité de chacun est révélée à la fin de la fête, Leonard reconnaît sa fille, Leonora. Tout est pardonné, car Léandre et Leonora étaient de fait fiancés, et un chœur entraînant vantant les vertus de la mascarade achève l'opéra.

La Prestation


Carl NIELSEN (1865 - 1931)
Maskarade, FS 39. (1904-06)
Opéra comique en trois actes, livret danois de V. Andersen après Holberg.

Jeronimus, un citoyen de Copenhague - Aage Haugland
Magdelone, femme de Jeronimus - Susanne Resmark
Léandre, fils de Jeronimus - Gert Henning-Jensen
Henrik, valet de Léandre - Boje Skovhus
Arv, valet de Jeronimus - Michael Kristensen
Leonard, un citoyen de Slagelse - Kurt Ravn
Leonora, fille de Leonard - Henriette Bonde-Hansen
Pernille, bonne de Leonora - Marianne Rorholm

Chœurs et et Orchestre Symphonique de la radiodiffusion Danoise
Ulf Schirmer, direction

Internet Archive - https://archive.org/details/MaskaradeFs39ByCarlNielsen
(Assorti de mots d’introduction, en anglais, de Sean Bianco)


Également disponible, dans le cadre du Calendrier du Laitier, sur notre chaîne Pod-O-Matic (pour un temps limité) – [Actes 1 & 2] [Acte 3]

vendredi 12 juin 2020

Mozart: Montage Mozart "numéro un"

Cette sélection souvenir reprend le montage du 14 octobre 2011. Comme tous nos montages antérieurs, vous pourrez le trouver sur la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante:  https://archive.org/details/MozartnumberOneMontage




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L'un des premiers arcs thématiques que nous avons explorés dans nos pages était quelque chose que j'ai appelé «Mon obsession numéro un», et la sélection souvenir d'aujourd'hui dépoussière l'un des programmes de cet arc, celui-ci dédié aux œuvres «numéro un» de Mozart.

Au palmarès, nous avons sa première sonate pour piano, son premier concerto pour piano, sa première symphonie et son premier concerto pour violon. Certaines des performances que j'ai retenues font partie d’intégrales dans ma collection personnelle, à l'exception du premier divertimento pour cordes, qui faisait partie d'un ensemble de 2 compacts d'œuvres de chambre et pour orchestre d’Amadeus avec Pinchas Zukerman et quelques-uns des premiers pupitres de l'Orchestre du Centre national des Arts.

En prime, voici la première sérénade pour orchestre, interprétée par l’orchesre de chambre de Mannheim sous Jirí Malát







Bon souvenir

mardi 9 juin 2020

Beethoven/Liszt: Symphonies nos. 4 & 5


Le billet suivant est mon Mardi en Musique du 9 juin 2020 

Notre contribution ce mois-ci à notre série #Beethoven2020, comme promis le mois dernier, continue avec l’œuvre pour piano, mais avec un petit écart...

Vous entendrez toutes les neuf symphonies de Beethoven à outrance au co
urs de cette année anniversaire. Dans ces pages, nous avons déjà survolé les symphonies nos. 1 et 3 dans cette série. Beethoven lui-même a subtilement introduit sa symphonie numéro 2 dans la série il y a quelques mois comme transcription pour trio. Au cours des deux prochains épisodes, nous nous concentrerons sur le tiers mitoyen du corpus - symphonies 4, 5 et 6 dans un format moins usité, mais je vous promets, tout aussi agréable.

Puisque Beethoven était un pianiste formidable, il ne devrait pas être trop surprenant que ses symphonies aient un caractère très « pianistique ». Les passages piano et forte sont rendus par différentes sections de l’orchestre (brillamment, vous conviendrez) mais il y a des passages subtils, parfois lyriques, qui nous suggèrent Beethoven assis à son clavier, fignolant avec des combinaisons de notes. Il y a certainement beaucoup de partitions d’étude et de réductions pour piano de ces symphonies destinées à la préparation orchestrale, mais il n’existe qu’un seul ensemble de transcriptions qui exploitent la pleine mesure du piano comme plate-forme digne d’interpréter ces symphonies, et elles proviennent d’un autre pianiste et compositeur légendaire , Franz Liszt.

Liszt a été payé 8 francs par page par Breitkopf et Hurtel, éditeur qui a d’abord commandé la transcription de deux symphonies. En 1837, Liszt semble avoir terminé les transcriptions des cinquième, sixième et septième symphonies, dont les cinquième et sixième furent publiées chez Breitkopf et Hurtel.

Au cours de sa tournée en Europe de 1840, il aurait pu proposer les symphonies transcrites en concert. Avec trois symphonies transcrites, Liszt a mis de côté l’œuvre pour un autre 23 ans. Ce n’est qu’en 1863 que Breitkopf et Hurtel suggéra à Liszt qu’il transcrive l’ensemble complet pour une future publication. Sur la partition, il notait les noms des instruments d’orchestre que le pianiste imiterait, il ajouterait aussi des marques de pédales et des doigtés pour les amateurs et les lectures à vue. L’ensemble complet des transcriptions a finalement été publié en 1865 et dédié à Hans von Bulow. La publication originale des cinquième et sixième symphonies avait été dédiée au peintre et violoniste amateur Jean-Auguste-Dominique Ingres.

Les transcriptions sont parmi les plus ambitieuses, et les plus exigeantes techniquement dans le répertoire pianistique, mais ces transcriptions sont peu connues en dehors des cercles musicaux sérieux, et étaient relativement oubliées pendant plus de 100 ans après leur publication. Il reste un mystère qu’aucun des élèves de Liszt n’ait exécuté ou enregistré ces œuvres. Le premier enregistrement de l’un d’entre eux n’a été qu’en 1967, lorsque Glenn Gould a enregistré les Cinquième et Sixième Symphonies. Idil Biret fera le premier enregistrement du cycle complet, entre juillet 1985 et avril 1986. Par la suite, Cyprien Katsaris, Leslie Howard, Konstantin Scherbakov et Yury Martynov ont également enregistré les neuf transcriptions.

Cette semaine, je partage les quatrième et cinquième transcriptions symphoniques, interprétées par la pianiste chypriote-français Cyprien Katsaris. Son intégrale a été réédité par Warner Classics en 2006 et disponible dans leur intégralité sur YouTube (voir mon hyperlien ci-bas).

Bonne écoute!


Franz LISZT (1811-1886)
Transcriptions des neuf symphonies de Beethoven S. 464
Symphonie No.4 en si bémol majeur Op.60 [S.464/4]
Symphonie No.5 en ut mineur Op.67 [S.464/5]
Piano – Cyprien Katsaris

Teldec Classics ‎– 2564 60865-2 (Compact #3 de 6)
Emission: 1990
Discogs - https://www.discogs.com/Beethoven-Li...lease/12661211
YouTube - https://www.youtube.com/playlist?lis...oo5Fk3NiLhktBW
Internet Archive (Disque #3 seulement) - https://archive.org/details/beethove...phony-no.-5-in

vendredi 5 juin 2020

Pelléas et Mélisande

Cette sélection souvenir reprend le montage du 7 juin 2013. Comme tous nos montages antérieurs, vous pourrez le trouver sur la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante:  https://archive.org/details/Pcast108

P


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La sélection souvenir de cette semaine remonte à quelques années, car le commentaire original est dans mon vieux format bilingue. Le thème dominant est la musique inspirée de la pièce symbolique de Maurice Maeterlinck Pelléas et Mélisande de 1893 traitant de l'amour interdit et condamné des personnages-titres.

Maeterlinck avait étudié la métaphysique pythagoricienne et pensait que l'action humaine était guidée par Eros (amour / stérilité) et Anteros (vengeance / chaos). La juxtaposition de ces deux forces entraîne un cycle constant de calme suivi de discorde puis de changement. Pelléas et Mélisande sont tellement amoureux qu'ils négligent la valeur du mariage, provoquant la colère d'Anteros, qui apporte la vengeance et la mort, qui rétablit l'ordre.

Les sélections retenues dans ce montage comportent trois traitements musicaux spécifiques; celui de Debussy est un opéra, dont les faits saillants musicaux furent exploites par Marius Constant sous la forme d’une symphonie. Arnold Schoenberg propose un poème symphonique qui rappelle comment Liszt et Tchaïkovski ont conjuré Shakespeare, Goethe et Dante pour créer des récits de lumière et d'obscurité Cette pièce tonale précoce de Schoenberg est plus harmonieusement alignée avec sa Nuit Transfigurée qu'avec ses œuvres atonales ultérieure.

En 1898, Gabriel Fauré avait écrit de la musique de scène pour des représentations de la pièce à Londres et a demandé à Charles Koechlin de l'orchestrer. Il en a ensuite extrait la suite présentée cette semaine.


Jean Sibelius a également écrit de la musique de scène pour la pièce en 1905, qui fut présentée dans un autre montage jumelé avec d’autres œuvres similaires. En complément cette semaine, je vous propose une performance de la suite de Sibelius, interprétée par le Royal Philharmonic dirigé par Sir Thomas Beecham.


Bon souvenir.

lundi 1 juin 2020

Le calendrier du laitier pour juin 2020



Le billet suivant fut publié sur MQCD Musique Classique le 31 msi 2020

La série Les Routes du Laitier explore le répertoire de long en large, faisant appel à nos montages et playlists du passé. Pour plus d'information, lisez la page d'infos.






Dates à souligner

  • 2 juin Couronnnement d’ Elizabeth II (en ce jour, 1953) [Feuille # 254]
  • 17 juin Joyeux anniversaire, Igor Stravinsky (* 1882) [Feuille #297]
  • 20 juin Fëte des Pères (Amérique du Nord) [Feuille # 345]
  • 21 juin Solstice d’été (Hémisphère Nord) [Feuille # 346]
  • 24 juin Fête Nationale du Québec (St-Jean-Baptiste) [Feuille #347]

Pour completer les selections du mois, des feuilles de route de l’ère moderne, des concerti de Mozart et deux opéras : Maskarade (Nielsen, Feuilles # 343 & 344) et Louise (Charpentier, Feuilles # 348 & 349)



Vos feuilles de route


Feuilles de Route # 343 & 344 - Maskarade (Nielsen)

Tout amateur d'opéra digne de ce nom ne sera [pas berné par l'intrigue de cet opéra: Léandre est quelque chose d'un animal social, ce qui déplaît à son père Jeronimus. Celui-ci conclut une entente amicale avec Léonard (un résident aisé de Copenhague) selon lequel Léandre épousera la fille de Leonard, Leonora. Pendant ce temps, Léandre a rencontré une fille merveilleuse lors d'un bal masqué et est déterminé à l'épouser et non Leonora (qu'il n'a pas officiellement rencontrée). Maintenant, il faut se demander qui sont ces deux jeunes qui se sont rencontrés - comme si vous ne le saviez pas, mais pourquoi gâcher les pitreries qui s'ensuivront invariablement… [Lire notre réflexion]

Hyperlien au menu et à la musique – https://archive.org/details/MaskaradeFs39ByCarlNielsen



[F/R # 343 - Actes 1 &2, F/R #344 - Acte 3]


Feuille de Route # 345 – Fête des Pères
Le montage musical que je vous propose pour la circonstance vous offre un bon nombre de sélections inspirées par les activités de plein air: la chasse (gracieuseté de « Papa » Haydn), la pêche (merci, M. Schubert) et le baseball (Connaissez-vous la pause de la septième manche?).[Lire notre réflexion]

Hyperlien au menu – https://archive.org/details/pcast-010-playlist





Feuille de Route # 346 - Musiques Estivales

“Knoxville, Summer 1915” de Samuel Barber et une version intégrale de l'été des Quatre Saisons de Vivaldi sont deux oeuvres majeures de noitre sélection estivale - le Vivaldi étant extrait de l'intégrale des Quatre Saisons par le violoniste Louis Kaufman. [Lire notre réflexion]

Hyperlien au menu – https://archive.org/details/pcast-011-playlist




Feuille de Route # 347 - Québec sait chanter


Afin de souligner la Fête Nationale du Québec j’ai choisi d’assembler un montage mettant en vedette des voix québécoises d’aujourd’hui ainsi que des voix du passé. [Lire notre réflexion]

Hyperlien au menu – https://archive.org/details/pcast315-Playlist





Feuilles de Route # 348 & 349 - Luoise (Charpentoer)


Louise est un « roman musical » en quatre actes de Gustave Charpentier. Ine œuvre à caractère (il faut croire) autobiographique, ce dernier a soutenu que le livret était bien de lui, mais une cinquantaine de documents retrouvés prouvent que c'est bien le poète symboliste Saint-Pol-Roux qui, d'après un premier texte de Gustave Charpentier, a tout remanié et qui devrait donc être reconnu comme librettiste. [Lire notre réflexion]

Hyperlien au menu et à la musique – https://archive.org/details/G.Charpe...cquierBerbiNpo



[F/R # 348 - Actes 1 &2, F/R #349 - Ac
tes 3 & 4]
 

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