dimanche 28 juillet 2019

Les routes cahoteuses



Le billet suivant est un de mes billets sur MQCD-Musique Classique pour le mois de juillet 2019.

La série Les Routes du Laitier explore le répertoire de long en large, faisant appel à nos montages et playlists du passé. Pour plus d'information, lisez la page d'infos.






Sommaire

e volet estival de nos Routes du Laitier se veut le dernier chapitre dans notre tranche dédiée aux collections et nous amènera à notre feuille de route #300.

Dans l’ensemble, nos collections furent assez « pures », voulant dire qu’elles se limitaient à des séries soient complètes, soient faisant l’objet d’un certain consensus parmi les mélomanes. Toutefouis, les cinq collections proposées aujourd’hui ont chacune des problèmes – elles sont incomplètes, ou proposent des titres qui ne font pas le consensus.

Je m’expliquerai sur ces difficultyés alors que nous plongeons dans le vif du sujet…

Les concerti pour violon de Mozart

Contrairement au partage des concerti pour piano d’Amadeus, les concerti pour violon ne font le consensus qu’autour de cinq concerti numérotés. Deux concerti (numérotés ici 6 et 7) sont d’origine douteuse ou attribués à d’autres compositeurs même s’ils figurent (à un moment ou un autre) dans le catalogue Köchel. De plus, selon la liste compilée par le site musiqueorguequebec.ca, il existe d’autres concerti destinés (si ce n’est qu’en partie) au violon – pensons à la sinfonia concertante K. 364 par exemple. Eghalement omis sont les courtes pièces concertantes (les deux rondos et l’adagio) pour violon et orchestre.

Concerto No.1 en si bémol majeur, K.207 [Feuille # 245]
Concerto No.2 en ré majeur, K.211 [Feuille # 246]
Concerto No.3 en sol majeur, K.216 [Feuille # 156]
Concerto No.4 en ré majeur, K.218 [Feuille # 246]
Concerto No.5 en la majeur, K.219 ('Turc') [Feuille # 288]
Concerto No.6 en mi bémol majeur, K 268 [Feuille # 288]
Concerto No.7 en ré majeur, K.271a [Feuille # 156]


Feuille de Route #288 - Josef Suk (1929 – 2011)

En anglais, on dirait que les concertos de Mozart ne sont pas "flashy" - Mozart, quant à lui laisse de côté l’aspect “exhibitionniste” du soliste et requiert en revanche une certaine sobriété que je considère plus dignifiée, des lignes claires et un jeu raffiné. Je trouve que M. Suk propose l’ensemble le plus satisfaisant à cet égard, et l'orchestre est solide et bien en place. [Lire notre réflexion]

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Les concerti de Max Bruch

La collection proposée ici a deux problèmes - un mineur, l’autre plus sérieux. On attribuye généralement quatre concerti pour violon à Bruch : trois numérotés et sa fantaisie écossaise pour violon et orchestre qui suit la formule usuelle d’un concerto hormis une courte introduction. J’ai ajouté ici son double concerto pour alto, clarinette et orchestre mais j’ai omis des pièces concertantes (il y en a une dizaine pour violon, alto ou violoncelle) et un concerto pour deux pianos.

Concerto pour violon No.1 en sol mineur, Op.26 [Feuilles # 38 & 207]
Concerto pour violon No.2 en ré mineur, Op.44 [Feuille # 289]
Fantaisie écossaise, Op.46 [Feuille # 290]
Concerto pour violon No.3 en ré mineur, Op.58 [Feuille # 291]
Concerto pour Clarinette, alto, et orchestre en mi mineur, Op. 88 [Feuille # 207]

Feuille de Route # 289 – Pablo de Sarasate (1844-1908)

Comme Lalo, Wieniawski et Saint-Saëns, Max Bruch compose pour Sarasate; Le Concerto pour violon n ° 2 en ré mineur de Bruch a été composé vers 1878, dédiée et créée à Londres par Sarasate avec Bruch au pupitre, en Novembre 1878. Moins fréquemment entendu que son premier concerto, Bruch lui-même considérait ce concerto comme à tout le moins tout aussi bon que son premier. [Lire notre réflexion]

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Feuille de Route # 290 - Bruch, Wieniawski, Michael Rabin, Sir Adrian Boult ‎– Scottish Fantasy / Concerto #1

Le disque proposé ici est un vieux MONO réédité maintes fois depuis sa parution initial en 1958, le plus récemment dans le cadre d’un écrin de compilation de 1992 marquant le vingtième anniversaire du décès du violoiniste Michael Rabin. [Lire notre réflexion]

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Feuille de Route # 291 – James Ehnes

Le Bruch retenu pour ce dernier volet est le troisième concerto. Un peu comme le second, profite des conseils de Joseph Joachim, un collaborateur de Bruch et l’éminent violoniste de sa génération (associé au concerto de Brahms, entre autres). Comme le deuxième concerto, Joachim et Sarasate en feront l’éloge, mais le public restera amouraché du premier et il sera ainsi lui aussi négligé et peu joué en public ou sur disque. [Lire notre réflexion]

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Les poèmes Symphoniques de Richard Strauss

Un peu comme les collections précédentes, la copllection Strauss proposée ici a un intrus et omet au moins une œuvre. L’omission est Aus Italien, sûrement une œuvre symphonique du réoertoire Strauss quoiqu’on pourrait débattre s’il s’agît d’un poème symphonique (à la Don Juan) ou d’une fantaisie basée sur des mélodies italiennes (comme la fantaisie écossaise de Bruch). L’intrus est Don Quichotte – que je considère plus comme une œuvre concertante, m,ais elle sous-entend l’idée d’un poème symphonique. Qu’importe; ceci demeure un joli palmarès!

Don Juan, Op.20, TrV156 [Feuille # 29]
Macbeth, Op.23, TrV163 [Feuille # 292]
Tod und Verklärung, Op.24, TrV158 [Feuille # 293]
Till Eulenspiegels lustige Streiche, Op.28, Trv171 [Feuille # 29]
Also sprach Zarathustra, Op.30, TrV176 [Feuille # 292]
Don Quixote, Op.35, TrV184 [Feuille # 294]
Ein Heldenleben, Op.40, TrV190 [Feuille # 202]
Sinfonia domestica, Op.53, TrV209 [Guide # 295]
Eine Alpensinfonie, Op.64, TrV233 [Feuille # 296]


Feuille de Route # 292 – Encore plus – Richard Strauss (1864-1949)

Macbeth est le premier des poèmes symphoniques composés par Strauss et a la distinction d’avoir été le sujet de maintes révisions. Ceci nous révèle un des dilemmes de Strauss en début de carrière – la réconciliation entre « la forme » et un genre compositionnel qui raconte « une histoire ». L’autre poème symphonique, Ainsi Parla Zarathoustra, a ceci en commun avec le premier concerto pour piano de Tchaïkovski : les premières mesures des deux œuvres sont célébrissimes, mais seuls les vrais mélomanes reconnaissent le reste de l’œuvre (qui ne ressemble aucunement à l’introduction). [Lire notre réflexion]

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Feuille de Route # 293 – Tu me fais mourir

La dernière plage du montage est le poème symphonique "Mort et Transfiguration", qui se veut l'ultime épisode d'un artiste mourant - et qui voit les grands moments de sa vie de déferler devant lui alors qu'il passe à l'autre monde. Là encore, une musique qui se veut dans l'ensemble spirituelle et paisible, et non pas morbide ou grotesque. [Lire notre réflexion]

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Feuille de Route # 294 – Richard Strauss – Don Quixote Viktor Simon / Gennady Rozhdestvensky

Bien qu'il soit surtout connu pour le répertoire russe, Rojdestvenski a présenté des œuvres étrangères à son public, y compris la première représentation en Russie de l'opéra A Midsummer Night's Dream de Britten, et le premier cycle complet des symphonies de Ralph Vaughan Williams. Avec l'orchestre soviétique, les symphonies complètes de Chostakovitch, Glazounov et Schnittke - et celles d'Anton Bruckner et Arthur Honegger - pour Melodiya, le label d'enregistrement soviétique pour lequel il est membre de son écurie d’artistes. [Lire notre réflexion]

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Feuille de Route # 295 – Richard Strauss: Concerto pour violon; Sinfonia Domestica

La Sinfonia Domestica raconte une journée dans le domicile du compositeur, a ses moment joviaux quoique plus restreinte dans son effusion orchestrale que son autre poème symphonique autobiographique, EIn Heldenleben. [Lire notre réflexion]

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Feuille de Route # 296 – Richard Strauss - Berliner Philharmoniker · Herbert von Karajan ‎– Eine Alpensinfonie

Cette Symphonie alpestre reste très descriptive dépeignant onze heures (du lever du jour à la tombée de la nuit suivante) passées à gravir une montagne. L’exécution commande environ 115 musiciens, y compris l'opérateur d’éoliennes et de machines à tonnerre. Parmi les autres caractéristiques, citons une section de vents élargie, un grand groupe de cuivres, comprenant 12 cors hors- scène, 2 harpes et une phalange de 64 cordes. [Lire notre réflexion]

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Les ballets d’Igor Stravinski

Certains titres manquent à l’appel dans cette collection (Noces, Jeu de Cartes, Scènes de ballet…)– quoique les ballets plus connus sont en évidence. Notons que dans certains cas, le ballet est proposé intéralement, alors qu’ailleurs he n’ai qu’une suite. Aussi, les versions sont parfois originales, ou révisées.

L'oiseau de feu (version originale, 1910) [Feuille # 297]
(*) L'oiseau de feu (version révisée de 1945) [Feuille # 239]
Le sacre du printemps (version originale, 1913) [Feuille # 58]
Pétrouchka (version révisée, 1947) [Feuille # 240]
(*) Pulcinella (1920) [Feuille # 239]
Apollon Musagète (1928) [Feuille # 298]
(*) Le baiser de la fée (“Divertimento”, 1934 rev. 1949) [Feuille # 239]
Agon (1953-54) [Feuille # 298]
(*) Suite


Feuille de Route # 297 – Joyeux Anniversaire Igor Stravinsky

L'intégrale du ballet l'Oiseau de Feu dans sa version originale est une pièce fétiche pour Stravinski, étant la première qu'il dirigea en public. La performance est captée avec la technologie stéréo de l'époque, mais reste une interprétation mémorable. [Lire notre réflexion]

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Feuille de Route # 298 – Stravinski & Balanchine

Bien que Stravinski n'ait écrit que quatre ballets à l'intention de George Balanchine, les deux artistes ont entretenu une relation de travail longue et fructueuse. Jeune apprenti à l'école de ballet du théâtre impérial de St-Pétersbourg, Georgi Balanchivadze fut immédiatement attiré par la musique vibrante de Stravinski. Au moment de son décès en 1983, il avait chorégraphié plusieurs des œuvres les plus importantes du compositeur. La puissante impulsion de la musique de Stravinski s'écoula sans relâche, implorant d'être placée dans un mouvement physique, d'être visualisée, d'être dansée. Même à travers ses moments de silence, Stravinski charge sa musique d'une électricité qui secoue si puissamment sa continuité. Quelle que soit la pièce, le genre, l'instrumentation, le chorégraphe a déclaré que «chaque mesure écrite par Eagerfeodorovitch est bonne pour la danse». [Lire notre réflexion]

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L’œuvre pour piano et orchestre de George Gershwin

La musique « sérieuse » de Gershwin compte une demi-douzaine d’œuvres d’envergure symphonique, et la majorité sont pour piano avec orchestre. Si je scriute cette collection avec un oeuil critique, il manque la version « avec orchestre » de Rialto Ripples, un binbon poiur piano solo que le pianiste canadien William Tritt a endisqué avec Kunzel et ses Cincinnati Pops pour leur écrin « centenaire » de 1998. La suite « Catfish Row » de l’opéra Porgy and Bess a au moins un mouvement avec une présence marquée pour le piano.

Rhapsody in Blue, (1924) [Feuille # 299]
Concerto pour piano en fa majeur (1925) [Feuille # 118]
Second Rhapsody ('Rhapsody in Rivets') (1931) [Feuille # 300]
Variations 'I Got Rhythm' (1934) [Feuille # 80]

Feuille de Route # 299 – In Memoriam: George Gershwin

En plus d’enregistrements en studio, Gershwin signera un bon nombre de prestations pour des facteurs de rouleaux pour piano mécanique. Un de ces rouleaux, qui date de 1925, fut l’objet d’une expérience sur disque de la part de Michael Tilson Thomas qui dirige un ensemble de pigistes (“Columbia Jazz Band”) dans une performance de la célèbre Rhapsody in Blue avec le rouleau frappé par Gershwin agissant comme soliste. A noter le temps d’exécution de 13 minutes et quelques, comparativement aux 18 minutes habituelles – M. Gershwin joue toutes les notes, je peux vous l’affirmer. Quel train d’enfer! [Lire notre réflexion]

Hyperlien au menu - https://archive.org/details/pcast079-playlist_201906


 

Feuille de Route # 300 – Une Seconde ou deux

La Second Rhapsody de Gershwin (moins populaire que sa pièce fétiche, Rhapsody in Blue) a un caractère Hollywoodien, et se veut plus impressionniste (avec son évocation des gratte-ciels New-Yorkais) qu'une étude du jazz ou du Blues. [Lire notre réflexion]

Hyperlien au menu - https://archive.org/details/pcast090-Playlist


 

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