vendredi 27 janvier 2017

Beethoven à Berlin





Notre montage # 238 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast238


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Le B+B de cette semaine reprend des titres montés lors de notre Projet Beethoven de 2011-2012.

L’Allemagne compte au moins une cinquantaine d’orchestres professionnels, et sans doute autant de formations amateures et autres petits ensembles assortis. La ville de Berlin à elle-seule ne compte pas moins de six de ces orchestres. Staatskapelle Berlin (l’orchestre de l’opéra National sis à Berlin), l’Orchestre Symphonique de Berlin (ou Berliner Symphoniker), deux orchestres créés du temps de la République Démocratique sis à Berlin-Est soient Konzerthausorchester Berlin et Rundfunk-Sinfonieorchester Berlin et leurs deux pendants de la République Fédérale, Deutsches Symphonie-Orchester Berlin et le prestigieux Berliner Philharmoniker.

Deutsches Symphonie-Orchester Berlin (DSO Berlin), créé en 1946, présente la particularité d'avoir déjà changé plusieurs fois de nom dans sa relativement courte existence en raison de l'histoire de son pays et de sa ville. Ces précisions sont importantes pour l'identification de l'orchestre. En 1946, Berlin est occupé par quatre puissances étrangères qui se partagent la ville en autant de secteurs. Les États-Unis dotent leur secteur d'une station de radio (Rundfunk im amerikanischen Sektor, ou RIAS), elle-même dotée d'un orchestre, qui prend donc le nom de RIAS-Symphonie-Orchester. Son premier chef principal est le Hongrois Ferenc Fricsay. Avec la partition de l'Allemagne, les trois secteurs des pays alliés sont réunis pour former Berlin-Ouest. Le secteur américain n'existant plus en tant que tel, l'orchestre est renommé en 1956 Radio-Symphonie-Orchester Berlin (RSO Berlin).

C’est donc sous cette appellation qu’on retrouve l’orchestre, sous Fricsay, et accompagné par un trio « toutes étoiles »formé de Géza Anda au piano, Wolfgang Schneiderhan au violon et de Pierre Fournier au violoncelle pour le Triple Concerto de Beethoven dans une gravure Deutsche Grammophon de l’ère stéréo.

Le label DG compte plus d’un chef dans son écurie, et parmi eux on compte Herbert von Karajan qui signera plus de 300 titres pour la maison Allemande, principalement avec l’orchestre qu’il dirigera « pour la vie » à compter de 1956, le Philharmonique de Berlin.

Il est bon de noter que les deux orchestres du secteur Ouest occupent la même salle de concert, la Philharmonie, qui pend la crémaillère en 1963. En cette même année, la maison DG met sur le marché l’intégrale des 9 symphonies de Beethoven gravée par Karajan et le Philharmonique entre décembre 1961 et novembre 1962. Cette intégrale se veut un jalon important dans l’industrie du disque, étant la première intégrale conçue pour un écrin et pour émission « en bloc ».

De ce coffret, j’ai retenu la Troisième symphonie (dite Héroïque) afin de continuer la thématique du chiffre 3…


Bonne écoute!

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